Accueil
Dernières images
Rechercher
S'enregistrer
ConnexionIf you want to know who your friends are, get yourself a jail sentence | Lyeith  Keith Turner Messages : 218 Date de naissance : 05/11/1993 Occupation : Serveur au Bar bar Localisation : Chez Yuki, son ex, "le temps de se retourner" Orientation sexuelle : Hétérosexuel   Dim 8 Mar - 13:15 Titre de rp @Lyes Assaf & Keith  L’air froid embrassa sa peau ; la lumière vive lui brouilla la vue. Keith s’arrêta, se laissant une seconde pour se faire à ces sensations. Près de trois ans qu’il n’avait pas senti le vent sur son visage, qu’il n’avait pas fait plus qu’apercevoir la lumière du jour. Il n’avait même pas réalisé à quel point cela lui avait manqué jusqu’à maintenant. Sans un regard en arrière, il continua jusqu’au parking de la prison, détaillant les voitures qui y étaient garées. Pas de vieux tacot en vue. Il risquait d’attendre un moment : il avait dit 2h à Lyes pour avoir un peu de marge et ne pas le faire poireauter, mais ils l’avaient fait sortir plus vite qu’il ne l’avait imaginé. Ils avaient complété quelques papiers, l’avaient fouillé une dernière fois, ordonné de se changer en civil, et c’était tout. Ils l’avaient laissé sortir, juste comme ça. Il ne savait pas vraiment ce qu’il avait espéré, au fond. Quelques conseils, un flyer débile sur la façon de reprendre sa vie en main après des années de captivité, n’importe quoi qui ne lui donne pas l’illusion d’être relâché sans préparation dans un monde pour lequel il n’était plus sûr d’être adapté. Il s’assit sur le trottoir, croisant les bras pour se réchauffer. Il portait sur lui la même chose que le jour de son braquage - la cagoule en moins. Heureusement pour lui, il avait choisi un jean et un pull à manches longues cette nuit-là, pour ne pas risquer d’être identifié par ses tatouages. Il n’aurait jamais pensé s’en féliciter trois ans plus tard. Comment faisaient les types arrêtés en slip de bain ou les exhibitionnistes ? Est-ce qu'ils les refoutaient dehors tout aussi à poil qu'ils les avaient trouvé, pour les re-arrêter aussitôt pour exhibitionnisme,, ou est-ce que la prison daignait prêter au moins quelques fringues de temps en temps ? Il jeta un regard en arrière. Il sentait la prison derrière lui, comme une menace qui attendait dans son dos. Ça le mettait réellement mal à l’aise, comme s’il craignait qu’un tas de mecs armés en surgissent d’une seconde à l’autre, lui hurlant de s’allonger au sol. Peur irrationnelle, peut-être, qu’ils changent d’avis. Peur bien moins irrationnelle, aussi, qu’il ne réussisse pas sa conditionnelle et y soit renvoyé. Deux chances sur trois de se foirer. Ces chiffres lui semblaient monstrueux. Il aurait aimé aller attendre plus loin, mais il n'avait aucun moyen de contacter Lyes pour le prévenir. Tant pis. Dans une tentative pour se changer les idées, il regarda le contenu du sac en papier qu’ils lui avaient donné. Deux-trois trucs achetés pendant son incarcération, comme un lecteur mp3, mais surtout, ce qu’il avait sur lui quand il avait été arrêté. Ses piercings, des clopes, son téléphone. Il sortit celui-ci du sac, essaya de l’allumer, constatant sans surprise qu’il n’avait plus de batterie. A quoi bon, de toute façon ? Yuki avait résilié son abonnement, comme il le lui avait demandé. Le laissant retomber dans le sac, Keith prit son mal en patience. Il se sentirait mieux quand il serait loin d'ici - avec Lyes, qui plus est. Made by Neon Demon  Lyes Assaf Roi dans l’mensonge, esclave dans l’vrai monde Messages : 201 Date de naissance : 23/11/1993 Occupation : Ecrivain raté qui bosse en tant que surveillant de lycée. Localisation : Dans son vieux voilier sur le port. Orientation sexuelle : Lyes, il aime le monde entier. Dim 8 Mar - 20:47 Titre de rp. @Keith Turner & Lyes Assaf  Lyes venait de raccrocher de son appel tout excité. Keith sortait de prison. L'espace d'un instant, il avait pensé à une blague, mais c'était bel et bien la réalité. Il était vraiment content pour son ami. Ce n'était pas un mauvais gars et s'il avait fini derrière les verrous, c'était à cause d'une belle connerie... Dont Lyes s'amusait bien à se moquer de lui. En réalité, le maghrébin avait été un peu vexé de ne pas avoir été invité au casse. Bon, il aura surement refusé. Et s'il avait accepté, il aurait fait bien plus de conneries que de réussites... Mais bon... Par principe. Keith et lui étaient amis depuis l'enfance et il avait eu le sentiment d'avoir été mis de côté. Enfin, avec le temps, il avait fini par mettre ce sentiment de côté. Aujourd'hui, Lyes était heureux de retrouver son ami, sans avoir à lui parler à travers un combiné et séparer par une vitre. Il décolla de son canapé avant d'attraper Colette. Il trouvait cela amusant de l'emmener avec lui. Comme ça, Keith aurait deux visages familiers à sa sortie. Après avoir passé une bonne quinzaine de minutes à essayer de faire démarrer son tacot, Lyes prit la route. Il s'arrêta en chemin pour prendre une pizza. Le bouclé se demandait quel type de bouffe son ami avait eu en prison... Il n'était pas sûr de vouloir le savoir. Après avoir passé du temps dans les embouteillages, Lyes finit par arriver au niveau de la prison, avec surement une heure de retard. Keith était là, à l'attendre. Une fois la voiture à l'arrêt, Lyes en sortit aussitôt pour sauter dans les bras de son ami. "Frère, ça fait trop du bien de te voir dehors !" Il serra Keith aussi fort qu'il pouvait. Certains des visiteurs, qui passaient par là, leur jeta un regard en coin, mais Lyes s'en foutait. Rien ne pourrait gâcher ses retrouvailles. Il finit par se reculer avant de pincer le bas du ventre du tatoué. "Par contre, t'es tout maigre ! C'est quoi ça... Ça le fait pas ! Heureusement que j'ai pensé à prendre..." Il ouvrit la porte de sa voiture, dont s'échappa Colette, qui commença à picorer les pieds de Keith et sortit la boite de pizza. "Tadaaaaah ! Bon par contre, j'avais la dalle dans les embouteillages, donc j'ai mangé une ou deux part... Déso..." Il se marra avant de mettre la boite dans les mains de son ami. De son côté, il prit le sac de Keith dans une main, Colette dans l'autre qu'il cala sous son bras. "Bon, maintenant que tu es un homme libre... Tu veux faire quoi en premier ? Tu as juste à dire le mot et on le fait !" Lyes parti dans ses pensées. Il se demandait, si jamais il avait été en prison, quel serait la première chose qu'il ferait en sortant ? Surement boire un bon whisky. Un vrai. Et pas l'espèce de jus de chaussettes improvisés en taule pour ressembler à de l'alcool. (c) nightgaunt Keith Turner Messages : 218 Date de naissance : 05/11/1993 Occupation : Serveur au Bar bar Localisation : Chez Yuki, son ex, "le temps de se retourner" Orientation sexuelle : Hétérosexuel Lun 4 Mai - 17:26 Titre de rp @Lyes Assaf & Keith Attendre. Keith n’avait fait que ça, ces trois dernières années. Attendre le prochain repas, la prochaine visite, le prochain appel. Attendre de sortir de ce trou merdique, de reprendre sa vie là où il l’avait laissée. L’ennui était devenu une sensation familière, presqu’une amie proche. De ces amis qu’on n’a jamais vraiment envie de voir, mais auxquels on finit par s’habituer, un peu malgré soi. Et pourtant, il ne lui avait jamais paru si insupportable que là, assis sur ce trottoir devant cette foutue prison, à attendre que son meilleur ami vienne littéralement le libérer. Prévoir large pour lui donner rendez-vous avait été une erreur stupide. Jamais Lyes n’était à l’heure où que ce soit. Pas au travail, pas au cinéma, pas à ses propres fêtes d’anniversaire. Pas même pour la sortie de prison de celui qui le considérait comme un frère. Keith fit tous les efforts du monde pour ne pas se sentir vexé, mais le mal était fait. Si les rôles avaient été inversés, il aurait été là, à l’attendre bien avant l’heure. Il aurait sans doute dû s’estimer heureux de l’avoir toujours pour ami après trois ans à l’ombre, oui, mais il ne pouvait s’empêcher de mal le prendre. Il s’occupa comme il le pouvait, réécoutant les cinq morceaux qu’il avait acheté pour son mp3 de détenu jusqu’à ce que les piles lâchent. Et puis, après ce qui lui sembla durer deux ou trois ans, le bruit d’un véhicule lui fit redresser la tête. Keith reconnu aussitôt la peinture rouillée, les grincements du véhicule qui ne méritait plus que la casse, et son coeur se gonfla aussitôt de joie. « Mon gaaars ! » Il le serra contre lui aussi fort qu’il le pouvait, les longues boucles du métis lui chatouillant le nez. C’était marrant, parce que la dernière fois qu’il avait eu cette sensation, c’était trois ans plus tôt, avec sa petite sœur Zahra. Bon, finalement il lui pardonnait son retard, à l'évidence lui non plus n'était pas parfait. Keith eut un mouvement de recul soudain en sentant les doigts de son meilleur pote lui pincer le ventre. Il n’avait rien contre les contacts physiques… S’il s’y attendait. Ces trois dernières années, les contacts surprises avaient toujours été synonymes de problème imminent. Toujours. Et puis, son regard s’éclaira deux fois. La première quand il vit Colette sortir de la voiture. La deuxième quand il vit la boîte de pizza. « Oh putain, je t’aime ! » De la bouffe. De la vraie bouffe. Il serra doucement la boîte dans ses bras comme s’il tenait un nouveau né, laissant Lyes s’occuper de son sac et de Colette. « Bon, maintenant que tu es un homme libre... Tu veux faire quoi en premier ? Tu as juste à dire le mot et on le fait ! » Il hésita un instant. Il savait très bien ce que Lyes avait en tête, ou ce que l’ancien Keith aurait voulu faire. Un bon verre, un bon bar, un bon joint... Mais le nouveau Keith était sevré de tous ses anciens vices et avait pour l’instant des besoins infiniment plus simples. « On peut aller la manger dans un parc ? » demanda-t-il en désignant la boîte de pizza. « C'est barbant désolé mais j’ai vraiment besoin de voir d’autres couleurs que du gris et du orange. » Made by Neon Demon Lyes Assaf Roi dans l’mensonge, esclave dans l’vrai monde Messages : 201 Date de naissance : 23/11/1993 Occupation : Ecrivain raté qui bosse en tant que surveillant de lycée. Localisation : Dans son vieux voilier sur le port. Orientation sexuelle : Lyes, il aime le monde entier. Sam 9 Mai - 14:30 Titre de rp. @Keith Turner & Lyes Assaf Lyes ne s'était pas imaginé qu'il serait aussi émouvant de retrouver son meilleur ami. Il se sentait aussi excité qu'un gosse le matin de noël. Pouvoir le voir, sans être séparé par une vitre en plexiglas, ça avait quelque chose de précieux. Il eut un petit rire en voyant la réaction de son ami devant son pincement. "Depuis quand tu es aussi chatouilleux ?" demanda-t-il en se moquant. Il se souvient de cette époque où ils étaient gamins et ils jouaient souvent à se bagarrer, de vrais jeux de gamins. Lyes savait très bien que la pizza ferait plaisir à son ami. Malgré les années de séparation, il n'avait pas oublié les goûts du tatoué et, sans l'ombre d'un doute, il savait que Keith était resté le même malgré la prison. Il avait été toujours été quelqu'un de bien, malgré la vie qui lui mettait des batons dans les roues. "J't'aime aussi gros !" dit Lyes avec un sourire sur le visage, suite à cette déclaration d'amour. Tout en enfonçant le sac de Keith dans le coffre, bien en bordel (heureusement il avait tout de même enlevé les cadavres de bouteilles d'alcool), Lyes fut un peu surpris en entendant la réponse de son ami à sa question. Un parc ? C'est tout ? Il ne voulait pas faire la fête ? Lyes essaya de relativiser, se disant qu'il avait peut-être envie de prendre un bon bol d'air après avoir été enfermé dans une cellule. "Ouais, y'a pas de soucis frère, on fait ça." dit Lyes avec un sourire. Même s'il aurait préféré faire la fête, le plus important était de faire plaisir à son ami. Après trois essais, le tacot de Lyes finit par démarrer et le duo parti en direction du centre-ville. "Bon, question bâteau... Mais ça fait quoi d'être un homme libre ?" demanda le bouclé sur le trajet. Même si habituellement, il préférait mettre la musique à fond et chanter dessus, aujourd'hui, il préférait discuter avec son ami. Ils avaient tellement de choses à rattraper. "Et puis c'était comment la prison ? Tu es devenu la bitch de quelqu'un." Il eu un petit rire sardonique en imaginant son ami devenir un petit copain de prison. "Ou alors c'était l'inverse, tout le monde était à tes pieds, canon comme tu es !" Il essayait de faire de l'humour, car il s'imaginait bien que la prison, c'était une expérience de merde, pas celle du genre recommandée sur trip advisor. Il ne savait pas si c'était une bonne chose de poser ces questions à Keith, faire ressasser le négatif, mais peut-être qu'avec ces idioties, cela aiderait à détendre un peu l'atmosphère ? Les embouteillages étant inévitables, ils arrivèrent une trentaine de minute plus tard au niveau de Central Park. Lyes prit Colette sous le bras, chargeant Keith de s'occuper de la pizza, avant de demander. "On se prend des boissons avant de s'enfoncer dans le parc ? Genre deux ou trois bières." dit-il en désignant une petite supérette à côté d'eux. (c) nightgaunt Keith Turner Messages : 218 Date de naissance : 05/11/1993 Occupation : Serveur au Bar bar Localisation : Chez Yuki, son ex, "le temps de se retourner" Orientation sexuelle : Hétérosexuel Dim 28 Juin - 23:33 If you want to know who your friends are, get yourself a jail sentence. @Lyes Assaf & Keith A la remarque de son meilleur ami sur le fait qu’il était devenu chatouilleux, Keith avait préféré ne pas répondre. Après tout, Lyes aurait dû savoir. Il avait vécu la violence d’un père. Ça aurait dû lui donner un petit indice sur ce qu’avait dû être la vie avec une soixantaine de colocataires violents. C’était différent, bien sûr. Cette violence n’émanait pas de quelqu’un qu’on aimait. Elle ne tombait pas toujours sur soi - rarement, même, dans le cas de Keith. Cela n’empêchait pas d’être une menace permanente avec laquelle il avait dû vivre pendant trois ans.A son soulagement, Lyes accepta sa proposition barbante de sortie au parc. Ils montèrent tous les quatre - eux, la pizza, et Colette - dans l’épave roulante du marocain. Lyes se tourna vers lui, et il fallu deux secondes à Keith pour comprendre le sens de sa question. « Putain j’ai eu peur, j’ai cru que t’allais me parler voilier » Pas qu’il n’aimait pas le sujet, mais il n’y connaissait absolument rien. Il médita un instant sur la question, son regard glissant sur les passants qui déambulaient dans la rue. Comme ça, librement. Comme s'ils ne réalisaient même pas le luxe que cela représentait. « Je sais pas ça fait bizarre, je crois que je capte pas trop pour l'instant. Rien que de me dire que ce soir je dors pas sur une couchette de merde au milieu de 60 tarés... » Pour être honnête, les 60 qui avaient partagé son unité n’étaient pas tous ni tarés, ni dangereux. Mais une dizaine d’entre eux, oui, ce qui suffisait à tendre tout le monde et à faire passer tous les détenus en mode survie. Avec toute l’agressivité que ça impliquait. A ses autres questions, Keith haussa les épaules, un sourire énigmatique traçant la courbe de ses lèvres. « Tu sais très bien que je serais jamais la bitch de quelqu’un d’autre que toi », plaisanta-t-il. Par chance pour lui, il n’avait pas eu ce genre de problèmes. Seulement quelques bagarres. Il s’interrompit un instant, essayant de prendre un peu de recul sur ces années qui venaient de s'écouler. « En vrai, si tu te fais pas trop remarquer, que tu respectes les codes et que t’as pas trop une tête de victime, y a moyen de s’en sortir... » Il dévisagea gravement son meilleur pote, avant d’ajouter : « Te fais pas arrêter, toi tu survivrais jamais. » C’était pour plaisanter, mais peut-être qu’il y avait tout de même un fond de vérité. Lyes n’était pas fragile, loin de là - mais sa gentillesse naturelle le rendait trop naïf. Accorder sa confiance et son amitié à la mauvaise personne, en prison, c’était signer son arrêt de mort. Après trente minutes d’embouteillages - Keith n’aurait jamais pensé que même des embouteillages auraient pu lui manquer -, tous les quatre arrivèrent à destination. Il était déjà prêt à s’aventurer dans le parc armé de sa pizza, mais Lyes semblait en avoir décidé autrement, proposant de s’arrêter d’abord acheter des bières. Turner marqua un arrêt, hésitant. Il n’était pas censé boire jusqu’à la fin de sa probation - l’une des règles stupides qu’on lui avait collé parce que les analyses faites le jour de son arrestation avaient mis en évidence un peu d’alcool et de MDMA dans son organisme le jour du braquage. Il avait bien fallu se donner un peu de courage. « Euh… Ouais, si tu veux. » Il le suivit dans la supérette, son regard automatiquement attiré par la caméra de surveillance au plafond. Techniquement, il savait qu’il avait le droit d’être là - ça ne l’empêchait pas d’avoir l’impression d’être un intru. C’était déjà le cas dans la rue, mais il fallait croire que la présence de système de vidéosurveillance et de caisse n’aidait pas. Prenant sur lui pour avoir l’air normal, Keith alla jusqu’au rayon boissons, s’éloignant un instant de Lyes. Ils étaient venus pour de la bière, mais Turner avait soudainement une autre idée en tête. Il attrapa une bouteille de jus d’orange puis une petite flasque de vodka pure, avant de rejoindre son meilleur pote devant les bières. « Est-ce que ça va si je te rembourse genre… plus tard ? » Ce n’était pas vraiment comme s’il avait le choix : sa carte bleue, s’il l’avait eu sur lui, était de toute façon périmée, et son compte en banque probablement plus vide que l'âme de Trump. Made by Neon Demon Lyes Assaf Roi dans l’mensonge, esclave dans l’vrai monde Messages : 201 Date de naissance : 23/11/1993 Occupation : Ecrivain raté qui bosse en tant que surveillant de lycée. Localisation : Dans son vieux voilier sur le port. Orientation sexuelle : Lyes, il aime le monde entier. Sam 4 Juil - 11:48 If you want to know who your friends are, get yourself a jail sentence. @Keith Turner & Lyes Assaf Lyes afficha une moue devant le manque de réponse de Keith, mais il avait le sentiment qu'il avait fait une gaffe. Il faut dire qu'il était le meilleur pour mettre les pieds dans le plat. Le mot tact ne faisait pas parti de son vocabulaire. Enfin, il préféra ne pas se concentrer dessus. Keith venait de sortir de prison, alors ce n'était pas le moment de se prendre la tête pour des histoires idiotes. "C'est quoi le problème de parler voilier ?" dit Lyes, faisant semblant d'être offusqué. Mais il pouvait comprendre son ami. Quand le maghrébin avait acquis son voilier, il en avait parlé pendant des heures, étant tout excité par cette étape importante de sa vie, mais avait fini par écoeurer tout son entourage. D'autant plus que, quand on n'était pas dans le milieu, le vocabulaire marin était comme du chinois. Qu'est- ce qu'ils pouvaient en avoir à faire du bôme, foc ou bien encore génois. Mais plutôt que parler voilier, la conversation fut sur la prison. Lyes pouvait comprendre à quel point cela faisait bizarre pour son ami d'être libre. Il n'avait jamais été en prison, mais il se doutait bien qu'en ce moment, Keith devait éprouver toute sorte de sentiments. "J'suis sûr que ça va être trop silencieux ce soir et tu vas trouver sur Youtube "bruit d'ambiance prison"" dit-il en riant. Mais tout de même, passer d'un bruit constant à un silence total, cela devait avoir quelque chose d'angoissant. Lyes détestait le silence, peut-être une des raisons pour laquelle il parlait constamment, pour combler le vide. "Oh mon Bibou, tu es trop mignon." dit-il en se marrant. Il était quand même heureux d'entendre ça venant de son ami. Lyes hochait la tête, ses boucles bougeant en rythme, quand son ami lui expliquait comment ne pas avoir d'emmerdes. "Arrête, tu sais bien que tout le monde m'adore !" Blague à part, il se demandait comment ça se passerait s'il se retrouvait en prison. Il n'avait que des images préconçues du milieu carcéral, qui était bien loin de la réalité. Mais avec son égo, il se disait qu'il n'aurait aucun problème et qu'il se ferait des amis, comme un gamin au milieu d'une cour de récréation... Une vision bien utopiste. Lyes n'avait pas vraiment attendu la réponse de Keith et était déjà rentré dans la supérette pour trouver de l'alcool. Pressé ? Peut-être. Il sentait juste ce besoin de boire une bière ou un whisky, quelque chose que son corps demandait à avoir. Lyes prit un pack de bières qu'il finit par poser sur le comptoir. "Me rembourser ? Pourquoi me rembourser ? Vas-y frère, je paye tout, ça ne me dérange pas !" dit-il, toujours souriant. Il savait bien qu'à la sortie de prison, Keith n'avait qu'un maigre pécule en poche, mais même en situation normale, il en aurait été de même. (c) nightgaunt Keith Turner Messages : 218 Date de naissance : 05/11/1993 Occupation : Serveur au Bar bar Localisation : Chez Yuki, son ex, "le temps de se retourner" Orientation sexuelle : Hétérosexuel Jeu 17 Sep - 0:03 If you want to know who your friends are, get yourself a jail sentence. @Lyes Assaf & Keith La question de Lyes fit rire le tatoué. Il savait combien son ami tenait à son voilier - il ne se rappelait que trop bien des nombreuses soirées, alcoolisées ou non, pendant lesquelles le maghrébin avait été intarissable sur le sujet. Ça ne gênait pas Keith, qui loin d’être lui-même bavard, ne voyait aucun inconvénient à écouter les gens qu’il aimait parler. Encore moins quand ils étaient aussi passionnés que le frisé - ça avait la nette tendance à les rendre eux-mêmes passionnants. « Y a aucun soucis pour parler de ça. La proue c’est le grand poteau sur lequel on attache la voile c’est ça ? » fit-il, un sourire faussement naïf glissant sur ses lèvres.Mais loin des bateaux et des vagues, le sujet revint très vite aux eaux troubles qu’il venait de quitter. Il sentait déjà que ça allait être un sujet qu’il n’aurait jamais vraiment envie d’aborder. Mais là, c’était Lyes. Ça n’irait jamais trop dans le détail, dans le pathos, dans les sentiments. Ils ne feraient probablement que se forcer à en rire jusqu’à réussir à vraiment trouver ça drôle, et c’était tant mieux comme ça. « Tu crois vraiment que ça existe ? » demanda-t-il très sérieusement au sujet des vidéos Youtube avec des bruits d’ambiance de prison. L’idée lui paraissait stupide, mais après réflexion, tout existait sur internet. Enfin, c’était le cas trois ans auparavant, c’était probablement encore plus vrai aujourd’hui. Ou alors, c’était l’inverse et la moitié du contenu internet qu’il avait connu avait expiré, à part Skyblog - parce qu’un contenu qui peut vous foutre autant la honte ne disparaîtra jamais, si on se fie à la loi de Murphy. « Yuki parle dans son sommeil des fois… Je vais miser là-dessus, » rigola-t-il. Keith avait le sommeil léger, mais il fallait avouer qu’après trois ans à apprendre à dormir malgré les ronflements, grognements ou disputes de ses codétenus, il était loin de savoir à quoi s’attendre. Lyes, optimiste, semblait surestimer très largement sa popularité, et donc ses chances de survie en prison. Keith se contenta de hausser les épaules, amusé. Même si tout pouvait arriver, surtout à Brooklyn, et surtout dans un pays où la police était aussi raciste, le marocain avait quand même peu de chance de pourrir derrière d’autres barreaux que ceux d’une cellule de dégrisement. Il pouvait être aussi optimiste qu’il le voulait, ça n’avait sans doute pas d’importance. Pour tout remerciement, Turner baissa les yeux, plongeant ses mains dans ses poches. Il détestait se sentir redevable, mais vu la merde financière dans laquelle il était, il n’était pas prêt de se défaire de ce sentiment. Le caissier scana leurs boissons, Lyes paya, et les deux amis, leur pizza et Colette s’enfoncèrent bientôt dans le parc le plus célèbre du monde. « Tu savais que 1600 personnes afro-américaines et immigrées avaient été expulsées, et leurs villages rasés, pour construire Central Park ? » Il avait peut-être foiré sa tentative de repasser le bac, mais ça ne changeait rien au fait qu’il avait appris des trucs, en prison. De quoi écrire un guide entier de “Devenir un meilleur délinquant de A à Z”, bien entendu - mais aussi de l’histoire, celle qui n’apparaît pas dans les livres, ou qu’édulcorée par l’homme chrétien et blanc qui la raconte, et de la sociologie, beaucoup de sociologie et de lutte des classes. C’était la colère qui avait mené Keith en taule, et loin de s’apaiser, elle n’avait fait que trouver plus de raison de se consumer. Une putain de révolution, à la française, à base de guillotines et de justice sociale, voilà ce dont ce pays avait besoin. Après tout, la poignée de connards richissimes qui contrôlaient le monde se foutaient bien du nombre de vies qu’ils condamnaient, eux. Les deux amis trouvèrent un coin au calme pour s’installer, et Keith s’étala dans l’herbe, se foutant éperdument qu’elle soit mouillée - il avait vu assez de béton pour toute une vie. Il ouvrit la bouteille de jus de fruit, en sifflant quelques gorgées, avant de sortir un sac en papier de la poche de son sweat - le sac en papier dans lequel les matons avaient mis ce qui lui restait. Il en retira ses écarteurs, les désinfectant avec quelques gouttes de sa flasque de vodka avant de les remettre sans trop de difficulté à ses oreilles. « Tu pourras m’aider à en remettre certains, s’il-te-plaît ? » demanda-t-il en regardant le petit tas de piercings échoués au fond du sac. Il avait fini à s’habituer à son reflet parsemé de trous privés de leurs bijoux, mais il ne se sentirait vraiment lui-même que quand il les aurait remis. Et puis, il voyait Yuki, ce soir. Le fait de ne plus être en uniforme orange vif constituait déjà un glow up en soit, mais il avait toujours des cernes immenses, le teint blafard et une coupe de merde. Ça valait peut-être le coup de régler ce qu’il pouvait maintenant, quitte à douiller un peu. « Putain par contre les tétons c’est mort je pense, c’est à refaire, » râla-t-il en soulevant vite fait son sweat pour vérifier. Made by Neon Demon |
