Durant les prochains jours, les prochaines semaines, vous verrez débarquer dans les rues de Brooklyn un nouveau personnage d'importance, et les ombres qui l'accompagnent. Aucun lieu, aucune classe sociale ne sera épargnée par leurs sombres desseins, et nous vous encourageons donc vivement à impliquer vos personnages dans les intrigues à venir, qu'ils se trouvent du bon ou du mauvais côté de la barrière. Qu'ils soient victimes, spectateurs ou acteurs, qu'ils tentent d'échapper au chaos ambiant ou qu'ils en profitent pour se remplir les poches, il y aura de la place pour tout le monde !

Fonctionnement

Plusieurs RP seront ouverts dans ce forum, ils prendront place dans différents lieux de Brooklyn et nous espérons donc que vous trouverez tous une occasion pour vos personnages de se trouver dans l'un d'entre eux. Pour les topics de groupe, privilégiez comme toujours les RP courts, et ne vous sentez pas obligés de respecter le tour d'écriture de chacun. N'hésitez pas, également, à faire appel aux admins si vous souhaitez l'intervention d'un PNJ, ou si vous souhaitez remettre le sort de votre personnage entre les mains du Destin, nous nous ferons un plaisir de vous martyriser.  

Pour le reste, si votre personnage est impacté d'une façon ou d'une autre par les événements, si vous souhaitez jouer la suite, l'avant, les plans qu'il fomente pour s'en sortir ou les déboires qu'ils impliquent dans sa vie, nous vous invitons également à ouvrir ces RPs dans ce forum, afin qu'il soit plus facile pour tout le monde d'en suivre l'évolution.

Enfin, sachez que vous pouvez participer à TOUS les RPs. Certains vont cibler des personnages en particulier, il vous est malgré tout possible d'intervenir, votre personnage peut se trouver sur place par hasard (voisin, passant, observateur) et intervenir en faveur de l'un ou l'autre des protagonistes. N'hésitez surtout pas à vous incruster, partout.

Bonne chance à tous, et puisse le sort vous être favorable !

Aéroport de New-York, la porte d’entrée des Etats-Unis, c’est ainsi qu’il voyait pour la première fois celle qu’on appelait la grosse pomme, véreuse à souhait. En attendant la berline noire prise dans la file, il en profita pour jauger son nouvel environnement, son nouveau terrain de chasse. Les gens se pressaient sur le trottoir devant le tourniquet qui permettait d’entrer et de sortir du gigantesque bâtiment des arrivées : chauffeurs avec cartons calligraphiés en attente d’un businessman pressé, familles venues chercher un proche, hôtesses en tailleur strict, les traits tirés par le jet-lag, en cette fin d’après-midi, la population se mixait allègrement sous le regard attentif de deux vigiles d’une société privée et militarisée ayant remporté le contrat de l’année, celui de la protection des citoyens voyageant sur le sol américain . A New-York tout faisait l’objet de contrats officiels dont il fallait gratter les strates couche après couche pour s’apercevoir des pouvoirs et des influences locales. C’était une composante nouvelle pour cet homme venu de Hong Kong où l’argent circulait plus librement et où la violence brute suffisait à imposer un règne. Argent et Violence. Drogue et Sexe. Et leur amante à tous, Corruption.

Il n’était pas connu pour sa subtilité et ici, il n’était pas connu du tout. Il le voyait comme un avantage. Avec cette économie de geste qui le caractérisait, il tira ses lunettes de soleil de l’intérieur de sa veste et les mit avant de s’engouffrer dans la berline enfin arrivée à sa hauteur. La circulation bien que encombrée lui parut fluide en comparaison de Honk-Kong. Il faisait également beaucoup moins chaud, moins étouffant et même l’air lui parut plus pur. Il était un peu déçu. New-York lui apparaissait moins intense : moins colorée, moins vivante, moins bruyante. Assise sur ses acquis, elle s’endormait sur ses propres lauriers. Le gros dragon qu’elle était n’avait plus conscience du trésor qu’elle couvait et qui éveillait les appétits d’investisseurs lointains. Même la statue de la Liberté devait avoir cet air figé, ensommeillé, à peine outrée par les vociférations d’un président dont les tweets faisaient rire ou frémir le monde. La ville entière semblait seulement attendre des temps plus propices dans la ronde des élections qui ne suscitaient plus que peu d’émois. Seule la bourse hystérique comme une putain jouant les mijaurées provoquait encore une pointe de passion. Mais il n’était pas venu ici pour la bourse, ni pour le tourisme. Il venait d’un autre univers, de l’autre côté du monde et son pied conquérant venait de se poser à NY. Il allait réveiller tout ça.