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Might be wrong. | Gene
Marion Marshall
Messages : 255
Date de naissance : 16/08/1983
Occupation : propriétaire des Naughty et Purple H, Dieu de la Barre, proxénète, ordure, criminel notoire et déchet de l'humanité à ses heures perdues.
Localisation : au Naughty H, au Purple, ou entre les cuisses d'une pute, l'un pouvant se combiner à l'autre.
Marion Marshall
Big bad wolf
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Occupation : propriétaire des Naughty et Purple H, Dieu de la Barre, proxénète, ordure, criminel notoire et déchet de l'humanité à ses heures perdues.
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Sam 26 Oct - 13:09


Insupportable. Le bruit lui ramonait tant les tympans qu’il n’était pas loin d’en tirer une migraine. Un putain de comble, vu la situation. Marion leva les yeux au ciel et plaqua finalement ses doigts tatoués sur la bouche de la danseuse pour lui faire ravaler ses gémissement d’actrice pornographique estonienne dans une production japonaise de la fin des années quatre-vingt-dix. Il siffla entre ses dents pour l’inviter à baisser le nombre de décibels, non qu’il craignait qu’on les surprenne, mais plutôt qu’à faire tant de bruit, l’envie risquait bien de lui passer. Et il n’était franchement pas d’humeur à repartir les couilles pleines.

La nouvelle acquisition, fraîchement importée de dieu savait quel pays miteux d’Europe de l’est, ronchonna contre la main qui l’empêchait d’exprimer haut et fort son plaisir, mais un coup de rein plus brutal que les autres lui fit passer l’envie de râler davantage. La jolie blonde pouvait réserver son manège à la clientèle si elle le désirait ; certains hommes aimaient qu’on leur hurle aux oreilles, à tel point que les murs des alcôves, pourtant travaillés pour étouffer les sons, ne parvenaient pas à garder les cris des filles du Naughty H. Ce qu’elle faisait durant son temps de travail importait peu au proxénète, pourvu qu’elle soit suffisamment appliquée pour rapporter gros.

On trouvait difficilement des gamines blondes aux yeux bleus au sud de la frontière ou de l’autre côté du Pacifique. Les jolies créatures aux allures de sylphides tout droit sorties d’un catalogue de lingerie russe, celles qui plaisaient tant au mort-vivant, il fallait les cueillir en Europe. Aussi envoyait-on fréquemment les rabatteurs outre Atlantique, en quête d’une marchandise nouvelle à la peau claire et aux yeux pâles. On leur vendait les saints États-Unis d’Amérique comme une terre promise où elles pourraient être mannequins, modèles, en couverture des plus beaux magazines. Le mythe de la self-made woman à la ricaine dans les yeux, elles vendaient leur âme aux H et débarquaient rapidement dans l’enfer de Brownsville. Là, à peine arrivées, on leur confisquait ce qu’elles avaient : papiers, liberté de mouvements, estime de soi, intégrité. Ça tapinait sur le trottoir en espérant retrouver un jour son droit d’exister. Quand c’était suffisamment joli et docile, ça se retrouvait au Naughty, où tout était plus simple. On s’en sortait mieux entre les murs crasses de ce club : être au chaud, surveillée, protégée, mieux payée, surtout, était une forme de luxe quand on n’avait plus rien, si ce n’était la certitude d’être en parfaite situation d’illégalité dans un pays. C’était d’autant plus facile quand on se tapait le patron. La vie était plus agréable quand on s’attirait les faveurs de Marion, pas vrai ? Mais Marion n’accordait jamais réellement de faveur. Il en jouait, sans honte, sans gêne, sans scrupules. Peu lui importait de faire croire à ses filles qu’elles seraient traitées différemment si elles lui ouvraient les cuisses ; en fin de compte, seul lui importait de s’être épanché gratuitement.

La porte du bureau s’ouvrit à la volée, laissant passer une grande blonde qui dénotait affreusement dans le décor méphitique des bas-fonds de Brooklyn. Le tatoué avisa la nouvelle arrivante d'un air las quand la strip-teaseuse sur son bureau se tendait autour de lui, soudain angoissée plus qu’embarrassée. Son visage poupon passa par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel derrière les phalanges du trentenaire, s’arrêtant finalement sur un blanc si pâle qu’il crut qu’elle allait lui crever entre les doigts.
La gêne, la honte, lui ne les ressentait guère, certainement pas auprès de Gene. Elle l'avait déjà surpris dans des situations bien plus délicates que celle-ci, vu dans des états du diable. Que pouvait donc bien lui faire ce spectacle presque banal quand on connaissait le proxénète et son incapacité à résister à une gamine aux cheveux clairs à peine majeure ?

Marion lâcha prise dans un soupir agacé, se retirant, raide de frustration, tandis que la danseuse descendait de son perchoir pour ramasser sa culotte et sa robe trop courte. Elle s’enfuit rapidement, baissant les yeux quand elle passa à hauteur de l’intruse.

« T’es affreusement matinale, maugréa-t-il quand son amante disparut dans le couloir. »

Son regard tomba sur son téléphone qu’il alluma, encaissant difficilement les chiffres qui s’affichèrent à l’écran. Huit heures trente du matin, ce n’était décidément pas un horaire convenable pour déranger qui que ce soit.

Le tatoué souffla lourdement, passa une main sur son crâne encré. Il retira son préservatif dans un claquement sec suivi d’un clapotis de plastique écœurant quand il l’envoya au fond de la poubelle. Sans se presser plus que cela, pas gêné le moins du monde de se trouver le cul à l'air de la sorte, il remonta caleçon et pantalon dans un même mouvement, terminant son strip-tease inversé d’un tintement métallique de boucle de ceinture.

« J’ai besoin d’un café, lança-t-il en contournant son bureau pour se rapprocher de l’entrée comme de son bras-droit. T’as envie d’un café ? »

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Dim 27 Oct - 20:31
Épuisant. C’était le bon mot. Cela faisait des heures qu’elle était penché sur d’innombrables papiers, factures diverses et variées, relevés de compte, reçus, rien ne collait. Il y avait un trou et pas un petit. Elle avait eu beau recompté, encore et encore, il manquait de l’argent et elle ne comprenait pas d’où cela pouvait provenir. Elle ne faisait jamais aucune erreur de calcul, elle tenait ses comptes avec une attention digne des plus grand bijoutier et pourtant, il manquait de l’argent. La solution fut rapidement trouvé dans sa tête, ce ne serait pas une grande première mais son sang ne fit qu’un tour, elle attrapa tous les objets se trouvant sur son bureau pour les envoyer à l’autre bout de la pièce en exprimant un râle de rage. Quelqu’un piquait dans sa caisse et ça, elle ne le laisserait passer.

Après avoir vidé le dessus de son bureau de toutes ses affaires, elle se rassit sur son siège et se sortit une clope, il n’y avait pas pire remontant pour une telle déception. Parfois, elle avait l’impression de ressembler à une maquerelle des années soixante-dix, la belle blonde qui a réussi à gravir les échelons sauf que non, jamais elle ne se serait abaissée à vendre son cul. Elle y avait parfois pensé, les hommes la désirant ne manquaient pas mais, elle avait toujours opté pour des moyens plus honnête afin d’acquérir ce qu’elle désirait. A présent, elle se retrouvait obligé de passer en revue les filles qui auraient pu lui voler de l’argent, laquelle vivait actuellement au-dessus de ses moyens ? Laquelle avait changé de comportement au cours des derniers jours ? Laquelle recevait des visites plus régulièrement que d’habitude ? Oui, car si l’une d’entre elles avaient pris de l’argent, Gene espérait qu’elle était au moins assez intelligente pour ne pas l’avoir gardé auprès d’elle. Quoique, les putes ont toujours été plus au moins conne, il faut déjà être sacrément idiote pour penser venir en américaine et devenir une star, cela fait bien longtemps que le rêve hollywoodien s’est éteint. Mais il faut bien avouer que les rabatteurs ont souvent de bons arguments.

Une fois sa clope terminée, et son soupir de déception passé, elle prit son téléphone pour envoyer un message à Marion, lui signifiant qu’elle allait arriver incessamment sous peu pour discuter avec lui d’une affaire urgente. Elle prit son sac à main, remit ses talons haut et quitta le bureau, fermant ce dernier à clé pour éviter que quelqu’un ne vienne fouiller en son absence. Elle n’allait pas très loin et par-dessus tout, elle connaissait le quartier par coeur, sans parler du fait qu’elle avait son arme sur elle. Même vêtue d’une robe courte, elle savait que personne ne prendrait le risque de s’en prendre à elle, elle avait plus de délits et de crimes à son actif que la plupart des hommes qui bossaient ici et elle savait parfaitement jouer l’innocente et faire porter le chapeau à d’autres. Elle ordonna aux hommes postés à la sortie du Purple H de rester là, ainsi qu’à ceux chargés de sa protection, elle n’avait pas besoin d’eux, cela faisait bien longtemps que la jeune avait appris à se défendre toute seule, malgré les dires de son défunt oncle. Elle était persuadé de pouvoir mettre ses propres gardes du corps au tapis, alors.

Après trois clopes de plus et un taxi, elle était arrivée devant le Naughty H, elle salua les hommes posté devant avant d’entrer sans rien demandé. Elle ne prit même pas la peine de saluer les quelques personnes qu’elle croisait, se rendant directement à l’étage du bureau avant de pénétrer dans ce dernier sans frapper. Et la vision qu’elle eut à ce moment la dépita complètement, bien sûr, elle aurait dû s’y attendre vu l’heure.

« Génial, fini et dis à ta pute du moment de partir, faut qu’on parle. » Lâcha-t-elle avec un naturelle déconcertant tout en s’allumant une nouvelle clope et en prenant place sur un fauteuil installé près de la porte. Ce n’était pas la première fois qu’elle assistait à ce genre de scène, si les premières fois elle s’en était offusquée, c’était désormais monnaie courante, et cela lui permettait en plus de mater un peu. Pas voyeuse pour un sou, il fallait avouer que Marion était bien bâti et il choisissait plutôt bien sa compagnie. Il ne fallut pas longtemps pour que la compagne en question prenne la fuite encore nue sous un petit rire de la blonde. « Trop timide, elle fera pas long feu ici. »

Elle reposa rapidement son regard sur Marion, le détaillant tout en laissant échapper un nuage de fumée de ses lèvres avant de répondre avec nonchalance. « J’t’ai envoyé un message, t’avais qu’à regarder ton téléphone plutôt que de baiser. » Elle lui offrit l’un de ses sourires narquois dont elle a le secret avant de se lever lorsqu’il avançait vers elle. « Ouais, va pour un café. » Elle le laisse passer devant pour le suivre jusqu’à la machine, ses talons résonnant dans tout le couloir, impossible pour elle de passer inaperçue peu importe l’endroit où elle se trouve.

Une fois le café servi, la patience n’étant pas son fort, elle finit par lâcher comme une bombe. « Quelqu’un pique dans la caisse au Purple, j’vais mener l’enquête mais je peux déjà te dire qu’on va creuser une tombe ou deux. » Son ton sec laissait annoncer dans quel état d’esprit elle se trouvait mais elle savait pertinemment qu’elle allait devoir prendre des pincettes dans les minutes à suivre.
Marion Marshall
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Ven 13 Déc - 18:41


Vivre de nuit, vivre pour un univers comme celui-ci, c'était faire une croix à jamais sur le monde des diurnes. Oublier, bien souvent, l'effet qu'un réveil matinal pouvait avoir sur les gens, rayer de ses capacités la lecture d'un cadran avant treize ou quatorze heures, se coucher à l'aube pour vivre comme un démon. Il n'était pas rare de trouver Marion, rôdant dans les couloirs jusqu'au petit matin, pousser parfois le vice jusqu'à neuf ou dix heures avant qu'il ne disparaisse pour profiter d'un repos bien mérité, de plus en plus court avec les années. Les rêves lui manquaient à mesure qu’il vieillissait, et le sommeil le fuyait lentement. Viendrait sans doute un jour où il ne pourrait plus fermer l’œil. Où ses démons et ses addictions, trop nombreux, lui bloqueraient la porte du royaume de Morphée.

S'il avait été raisonnable, le proxénète se serait contenté d'un dernier verre pour s'assommer plutôt que d'un café pour se tenir alerte. Il n'avait pas envie de parler boulot. Pas à une heure aussi tardive de sa journée. Pas quand il n'avait même pas pu finir de se vider les couilles. Mais il pouvait difficilement congédier Gene, puisqu’elle avait pris la peine de descendre de sa tour dorée pour venir congratuler les simples mortels de sa présence divine.

« Trop timide, elle fera pas long feu ici.
- Surtout si tu l'interromps chaque fois qu'elle demande une promotion. »

Marion se craqua la nuque pour retrouver un peu du courage qu'il avait dû laisser entre les cuisses de la danseuse, braquant ses prunelles glauques sur Gene alors qu'elle lui assenait une pique franchement méritée :

« J’t’ai envoyé un message, t’avais qu’à regarder ton téléphone plutôt que de baiser. »

Il souffla de dépit quand la blonde se levait. Marion la considéra du coin de l’œil, se disant qu’il attendrait avec impatience la prochaine fois que son bras-droit lui annoncerait n’avoir pas le temps parce qu’elle était trop occupée à se faire troncher par un type qui ne la méritait de toute manière pas. Gene était bien trop belle pour ce monde. Et il ne songeait pas uniquement à celui de la nuit quand il s’en faisait la réflexion, mais bien à cette foutue planète qui n’avait pas ce qu’il fallait pour supporter la vision d’une telle femme. Aussi gardait-il toujours un œil mauvais sur les soupirants qui tentaient de l’approcher. Dieu savait qu’ils étaient nombreux à se presser sous son balcon, à faire la queue pour pouvoir tremper la leur. Mais la trentenaire était suffisamment intelligente pour ne pas s’enticher d’eux ; elle les congédiait généralement vite. Et ceux qui s’attardaient finissaient rapidement par croiser le tatoué, son humeur chaotique, sa langue acérée. Son désir malsain de garder pour lui, et lui seul, une femme à laquelle il n’avait pourtant jamais touché.

« On a tous nos priorités, railla-t-il la bouche en cœur avant qu’elle n’accepte la dose de caféine qu’il proposait. »

Marion fut le premier à sortir, son acolyte directement sur ses talons. Le bruit de métronome des stilettos de son bras-droit rythma leur marche à travers les boyaux du Naughty H jusqu’à une large pièce faisant office de cuisine. Trois tasses sales traînant à côté de l’évier achevèrent d’ajouter à la mauvaise humeur du trentenaire qui, maniaque depuis son long séjour à l’ombre, ne put s’empêcher de les laver après qu’il ait lancé les cafés.

Gene entama sans autre forme de procès dès lors qu’elle fut servie :

« Quelqu’un pique dans la caisse au Purple, j’vais mener l’enquête mais je peux déjà te dire qu’on va creuser une tombe ou deux. »

Marion noya un soupir las dans une gorgée brûlante. Il tira une chaise en arrière et s’y laissa tomber nonchalamment, invitant Gene à l’imiter d’un signe de la main.

La situation n’était pas inhabituelle, bien au contraire. Nombreuses étaient les filles qui pensaient pouvoir arrondir leurs fins de mois en subtilisant quelques billets ; mordre ainsi la main qui les nourrissait. L’ingratitude de certaines laisserait éternellement un goût âcre au proxénète. Et il s’agaça d’autant plus qu’il faudrait effectivement apprendre à la coupable les règles pourtant simples du jeu. Faire disparaître une gamine ou deux n’avait rien de bien complexe en soi ; c’était de les remplacer qui s’avérait plus délicat, d’autant que les danseuses du Purple avaient des aptitudes que leurs collègues au Naughty n’avaient pas. Elles valaient, à elles seules, plus qu’une poignée des strip-teaseuses qui se trémoussaient dans l’établissement où ils se trouvaient présentement.

« Commence par te pencher sur les dernières qu’on a fait monter au Purple … Y a cette gosse … La tatouée. Onyx ? Damayanti Sharma. Elle a eu un comportement bizarre ces derniers temps ? Il ponctua sa réflexion d’une lampée de café. Ça pourrait être Ophelia sinon. M’étonnerait pas qu’avec ses problèmes de dope elle soit toujours à la dèche. »

Marion se pinça l’arête du nez, faisant jouer son bridge entre ses doigts. Il enfonça ses coudes sur la table et souffla :

« Et si on mettait le feu aux clubs pour fuir avec l’argent des assurances ? Je veux bien faire l’effort de poser mon cul dans un avion pour partir faire le reste de ma vie dans un paradis fiscal. Pourvu que tu passes la tienne à moitié nue non loin. »

Il eut un large sourire con supposé effacer l’aigreur qui lui vrillait les veines.

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Mer 8 Jan - 3:48
Cela faisait bientôt vingt-quatre heures que la blonde n’avait pas fermé l’oeil, entre la gestion du club et des affaires quotidiennes, il arrivait très rarement qu’elle ait du temps pour se reposer. “Je dormirais quand je serais morte” se répétait-elle souvent, comme une maxime guidant ses pas jour après jour, car après tout, s’il fallait compter sur Marion pour régler toutes les affaires des H, la Barre ne serait plus à eux depuis un moment déjà. Ou alors elle serait leur tombeau. Gene mourait ici, c’était plus que certain, avec une arme à la main ou après avoir jouis grâce à la queue d’un mec de passage. Cette idée lui plaisait bien mais cela prouverait que Marion commençait à déteindre sur elle, alors c’était hors de question, elle mourait avec dignité et comme à chacune de ses actions, elle frapperait par son contraste avec ce milieu si violent.

Bien que la mort fasse partie de leur quotidien, elle n’y pensait pas si souvent que ça, pas à sa propre mort en tout cas. En revanche, quand elle était entré dans la chambre du tatoué, elle avait peut-être envisagé trop rapidement la mort de la blonde entre ses bras, une manie qui lui arrivait de plus en plus souvent lorsqu’elle croisait les gamines blondes du Naughty. “Mignonne celle-là, elle plairait à Marion. Je me demande ce que ça donnerait avec un oeil en moins.” La jalousie, c’est vraiment un truc moche. Même chez la femme la plus belle de ce royaume nocturne, heureusement que personne ne pouvait lire dans ses pensées.

Une clope et quelques pas plus tard, elle s’était retrouvé sur une des chaises de la cuisine de la boîte miteuse, certainement l’endroit où il y avait le plus de passage en matière de drogue et de contrefaçon mais à cette heure-ci, leur monde entier était endormi, hormis une petite blonde qui devait courir nue dans les couloirs pour rejoindre sa chambre le plus rapidement possible. La blonde attrapa son café ainsi qu’un sucre qu’elle laissa tomber avec un visage fermé, remuant le liquide brûlant tout en levant les yeux vers son supérieur, observant sa réaction après avoir lâché sa bombe. Finalement, il était beaucoup plus calme que ce qu’elle avait espéré, sûrement parce qu’il avait pu tremper sa nouille. « Non, Onyx est irréprochable, déjà au Naughty elle était parfaite, je l’ai formée moi-même. Ophelia, je l’ai vu depuis quelques jours, ça pourrait être ça. Ou peut-être Wendy. C’est pour ça que je dois mener l’enquête. Heureusement que je fais les comptes toutes les semaines. » Finit-elle par cracher tout en avalant une lampée du breuvage amer.

Glissant ses yeux en amandes et rendus plus petits par la fatigue vers son comparse, elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire doux à sa proposition. « Seulement si je peux passer mon temps à boire des margherita. » Elle devait bien avouer que c’était très tentant, le tatoué à ses côtés pour le reste de sa vie, c’était déjà prévu cependant. Jamais elle ne pourrait imaginer sa vie loin de Marion et des H, loin de cette famille qu’elle avait choisie et qu’elle chérissait par-dessus tout. Mais elle devait se rendre à l’évidence, tout le monde n’avait pas la même vision qu’elle sur cette “famille”, à commencer par la petite qui les volait.

Maintenant qu’il était au courant, et vu l’heure et l’état dans lequel chacun d’eux se trouvait, elle ne put s’empêcher de se laisser à divaguer comme il venait de le faire, l’heure étant propice aux supputations. « Franchement, j’arrive même plus à m’imaginer ailleurs qu’au Purple, j’ai l’impression que j’y ai toujours été. » Et pourtant, c’était bien au Naughty qu’elle avait passé sa plus tendre enfance, entouré par les putes et la drogue que Van vendait sans artifices. Gene n’avait jamais été mise de côté, elle avait grandi en toute connaissance de cause et elle ne regrettait absolument rien. « Tu te rappelle quand t’es arrivé ici la première fois ? » Elle se souvenait parfaitement du genre où Marion avait franchi la porte du Naughty, qui se nommait autrement à l’époque d’ailleurs. Il l’avait prit pour une des putes du club et après s’être pris la volée de sa vie, il avait finalement comprit qu’elle ne serait jamais l’un de ses coups d’un soir.

Mais la blonde poussa un soupir, un nouveau nuage de fumée s’échappant de ses lèvres avant que le liquide ne coule à nouveau dans sa gorge. « Dans deux jours, il y a un gala de charité organisé par le maire. Il y aura pas mal de beau monde et notamment le sénateur dont je t’ai parlé la dernière fois. On a pas eu de réponse de sa part par rapport aux filles qui sont arrivés de Cuba.donc j’essayerais de lui en reparler. » Gene, l’intelligence mais aussi le charme des H, haut-fonctionnaires, politiciens, flics, chaque homme pouvait aller jusqu’à se damner rien que pour apercevoir son sourire ravageur et pour n’avoir ne serait-ce que la chance d’entrapercevoir ses sublimes courbes. Toutes ces portes, elle les avait ouverte depuis bien longtemps, grâce à son rêve depuis trop longtemps oublié. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, la danse faisait partie intégrante de sa vie mais la blessure était encore ouverte au fond d’elle, comme une profonde entaille au creux d’une écorce durcit par le temps. Une dernière lampée, puis elle se leva pour aller rincer la tasse, la posant à côté des autres avant de se tourner vers le tatoué, proposant alors. « Tu veux que je te rejoigne dans ton lit ? » Elle laissa planer le silence quelques secondes, le temps que l'information monte jusqu'à son cerveau et qu'il se mette à réagir, avant de finalement ajouter. « Non, oublie, tu ronfles trop fort pour moi. »

Parfois elle y pensait réellement, céder à ses plus bas instincts, mais il n’y avait que sur les plus anciennes de la maison que Marion n’était pas passé et elle refusait de n’être qu’une parmi tant d’autre. Si elle avait cette réputation si bien entretenue, c’était bien parce qu’elle restait la rose des H, cette rose si difficile à cueillir grâce ou à cause de ses épines, et c’était sans doute mieux ainsi.
Marion Marshall
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Occupation : propriétaire des Naughty et Purple H, Dieu de la Barre, proxénète, ordure, criminel notoire et déchet de l'humanité à ses heures perdues.
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Mar 11 Fév - 16:26


L’idée était plus que tentante, et Marion ne pouvait nier y avoir réfléchi plus d’une fois. Asperger les canapés des alcools mauvais et hors de prix qui trônaient sur les étagères des différents bars, fermer les portes à double tour, les barricader de l’extérieur, gratter une allumette et tout voir partir en fumée : les estrades, les tentures, le mobilier, les zincs, les putes. Le dieu de la Barre se disait par moments qu’il n’y aurait de plus belle porte de sortie que celle-là : son empire réduit en cendres par sa propre folie destructrice. C’était mieux que de le voir péricliter sans lui. Il serra les dents après avoir avalé une gorgée de café, l’air grave et sérieux. C’était acté : les H finiraient dans les flammes le jour où on viendrait le cueillir pour le foutre à l’ombre ad vitam æternam.

Gene reprit la petite liste formée par la langue de vipère du trentenaire et y ajouta une troisième proposition : Wendy. Les souvenirs de Marion eurent du mal à retrouver le minois associé à ce joli prénom. Il fronça les sourcils une seconde pour forcer un peu d’ordre dans ses neurones démolis par les années, l’alcool dont il se rinçait le gosier et la drogue dont il se poudrait le nez. Finalement, les contours incertains d’une silhouette plantureuse se frayèrent un chemin dans l’esprit torve ; et il opina du chef.

« Seulement si je peux passer mon temps à boire des margherita.
- Tu pourras faire tout ce que tu voudras, je te le promets, souffla-t-il en s’étirant. »

Il se craqua la nuque, la colonne vertébrale et les doigts dans un soupir éreinté. Marion abattit ses coudes sur la table et joignit ses mains noires d’encre autour de sa tasse pour les réchauffer. Son sang toujours glacé de serpent n’en aurait certainement rien à foutre, mais il pouvait bien tenter de temps en temps d’avoir l’air humain.

« Franchement, j’arrive même plus à m’imaginer ailleurs qu’au Purple, j’ai l’impression que j’y ai toujours été. Tu te rappelles quand t’es arrivé ici la première fois ? »

Le squelette hocha la tête. Comme si c’était hier. Les images brutes et oppressantes de sa première rencontre avec le monde du proxénétisme étaient gravées à jamais dans sa rétine. Il pouvait encore les voir s’il fermait les yeux. Les lumières tamisées du Naughty H, bien avant le ravalement de façade subi en deux-mille-treize. La musique entêtante et voluptueuse. Les corps lascifs et les danses affolantes. Leurs regards lourds sur le gamin de seize ans qui n’avait rien à foutre ici qu’il était. Et Van. Son sourire plein de dents, sa voix grave et puissante, ses yeux brillants d’une lueur grandiose et monstrueuse à la fois.

La blonde eut un soupir nostalgique mêlé d’une épaisse fumée blanche. Elle noya son vague à l’âme dans une gorgée de café avant de reprendre le récit des activités à venir de l’entreprise.

« Dans deux jours, il y a un gala de charité organisé par le maire. Il y aura pas mal de beau monde et notamment le sénateur dont je t’ai parlé la dernière fois. On a pas eu de réponse de sa part par rapport aux filles qui sont arrivés de Cuba.donc j’essayerais de lui en reparler.
- On l’a jamais vu chez nous, je me trompe ? Dis-lui qu’on prévoit une petite sauterie intimiste d’ici quelques semaines. Qu’il est invité. Ça lui donnera sans doute envie de nous répondre plus vite la prochaine fois. »

Gene était le sourire des H. Le facteur charme et mondanités. Elle jouait les rectos de médaille pour assurer une certaine légitimité aux affaires à laquelle Marion ne pouvait prétendre. Sa sale gueule reconnaissable entre mille et son tempérament explosif n’aidaient pas lorsqu’il était question de ronds de jambes et d’arrondir les angles. Il laissait volontiers la corvée à son alliée de toujours. Pour le bien de tous.

Doucement, la trentenaire se leva de son siège pour rincer la tasse vide de tout café. La conversation tirerait certainement à sa fin comme le robinet cesserait de couler, et c’était sans doute préférable vu l’heure.

« Tu veux que je te rejoigne dans ton lit, lança-t-elle. »

C’était une bouteille à la mer, une tentative désespérée de tirer quelques minutes de plus avant de devoir capituler face au jour et au besoin de sommeil qui se profilait certainement dans les muscles de la jeune femme.

Marion, piqué, lui lança un regard surpris par-dessus son épaule. Ses orbes glauques dérivèrent de ses lèvres maquillées à sa taille fine.

« Non, oublie, tu ronfles trop fort pour moi. »

Il échappa un soupir amusé. Ç’aurait été trop beau. Les pieds de la chaise grincèrent sur le parquet déjà usé de la pièce quand Marion recula de la table sans bouger son cul pour autant. Il se leva finalement, emportant sa tasse avec lui pour la poser sur le plan de travail, juste à côté de son bras-droit.

Il fit clapper sa langue fendue contre son palais avant de se positionner en face de la blonde. Doucement, sans violence, il dégagea ses longues mèches claires de son épaule pour y glisser ses doigts glacés. Il remonta jusqu’à son cou, perdit sa main gauche sur la nuque féminine et pressa un peu ses cervicales pour lui faire lever le nez vers lui. De sa dextre, il chercha la douceur d’une cuisse et l’invita à grimper sur le meuble dans son dos. Conquérant, Marion s’immisça entre les jambes de la demoiselle. Sa robe serrée remonta sur sa peau claire, le tissu roulant sur lui-même quand il se fit un peu plus de place auprès d’elle, son bassin percutant presque le sien.

« Crois-moi, Gene : je ferais bien d’autres choses que pioncer si tu venais te glisser dans mes draps. »

Il lui ferait bien d’autres choses.

Proche d’elle, trop proche, il pouvait sentir le retour de son souffle s’écrasant sur le visage parfait de la blonde. La paume du trentenaire effleura la peau brûlante de la jeune femme. Il remonta sa cuisse, son pouce s’insinua sous le tissu de son unique vêtement. Il fut tenté de pousser davantage. De chercher les premières esquisses de la dentelle qui devait protéger son intimité. Il l’imagina noire, richement détaillée, d’une rare qualité. Alléchante.

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Dim 16 Fév - 18:42
Les galas de charités, les mondanités, cela faisait partie de son quotidien autant que les danses exotiques et les clients avides de chairs et d’alcool. La danse aurait pu être son échappatoire mais son âme souillée et l’héritage de sa famille l’avaient bien vite rattrapés et ramenés sur terre, adieu les étoiles et la célébrité. Enfin, elle avait tout de même eu son heure de gloire pendant un temps et aujourd’hui, elle brillait dans d’autres domaines. « Il va falloir que l’on sorte nos plus fines fleurs, je ne pense pas qu’il soit du genre à tremper ses lèvres dans un verre en plastique. » C’était là une jolie façon de dire que les putes du Naughty n’étaient clairement pas à la hauteur pour un homme de cette envergure. Gene avait un souvenir plutôt frais de l’homme en question dans sa mémoire, les sénateurs et les hauts-dignitaires avaient, comme tous les hommes, les femmes en point faible mais heureusement, les H avaient dans leurs mains de nombreuses cartes en leur faveur.

Elle ferait bien évidemment passer le message et s’occuperait de la préparation des festivités, comme toujours pour ce genre d’occasion, Marion n’avait même plus besoin de lui demander. Sans elle, leurs plus riches clients auraient bien vite fait d’aller voir la concurrence pour s’offrir les plus douces lèvres de la ville, mais elle répandait son pollen comme une abeille au printemps et réussissait à faire éclore même les bourgeons les plus redoutables.

Une dernière boutade pour la route, avant de devoir regagner sa haute tour pour rejoindre ses appartements et les draps chauds et moelleux dont elle rêvait depuis plusieurs heures à présent. Elle aperçut le regard flamboyant de son compagnon de toujours alors qu’il réagissait à ses mots puis son amusement, c’était un jeu de longue date entre eux, Gene l’intouchable, Gene l’irrésistible, qui le faisait tourner en rond sans jamais lui offrir ce qu’elle donnait pourtant parfois à d’autres, dans les plus sombres heures de la nuit. Elle le regarda se lever et venir se placer face à elle tout en déposant sa tasse, bien malgré lui, il était trop impatient pour pouvoir laver sa tasse, ou tout simplement trop intéressé par autre chose que la propreté des lieux pour une fois.

La blonde avait laissé son regard parcourir le torse dénudé du chauve, admirant les nombreux dessins recouvrant son corps avec une certaine admiration et une pointe d’appétit. Un soupir chaud s’échappa de ses lèvres alors qu’elle sentait ses phalanges froides dégager sa nuque et venir appuyer sur sa peau afin qu’elle relève son visage vers le sien, venant planter ses pupilles dilatés par la fatigue dans les siennes. Elle se mordit un instant l’intérieur de sa lèvre alors qu’elle sentait son autre main glisser sur sa cuisse et sans aucune difficulté, il la souleva pour la poser sur le plan de travail. Elle vint glisser ses bras autour de son cou, son visage proche -bien trop proche- du sien pour qu’elle ait seulement la force de le repousser, mais en avait-elle l’envie ?

Son corps brûlant contre le sien, la distance entre eux étaient devenus inexistantes et elle pouvait sentir le souffle légèrement saccadé et chaud du tatoué contre son visage, à quelques centimètres de ses lèvres, l’odeur âcre de son haleine caféiné mélangé à la nicotine parvenant à ses narines à chacun de ses soupirs, bien plus encore lorsqu’il vint tenter à nouveau de la séduire. « C’est toujours ceux qui en parlent le plus, qui en font le moins… » Avait-elle simplement soupiré avant de laisser à nouveau un silence chaud les envahir. Son corps aurait pu épouser parfaitement le sien, elle sentait ses doigts remonter le long de sa peau, relevant un peu plus le tissu de sa robe courte et provoquer en elle une sensation intense et désagréable à la fois, la fatigue l’empêchant de réagir violemment. Elle s’imagina un instant attraper ses lèvres entre les siennes pour les dévorer avec appétit, glisser sa langue contre la sienne dans un ballet dévastateur, le laisser arracher son sous-vêtement déjà légèrement humide pour s’introduire en elle et la posséder une bonne fois pour toute, le laisser graver sa marque au plus profond de son être et lier indéfiniment leurs deux âmes. Mais à la place, elle vint glisser ses lèvres contre son oreille, la mordillant lentement avant de murmurer. « Mais je te le rappelle encore, je ne suis pas une de tes putains à la recherche d’une promotion. D’autant que je connais déjà ta queue pour en entendre parler presque tous les jours et l’avoir vu de nombreuses fois à l’oeuvre… » Elle avait laissé l’une de ses mains glisser le long de son torse tandis qu’elle prononçait ses mots, venant effleurer son entrejambe de ses doigts en sentant que son envie était tout aussi intense que la sienne. Son autre dextre était venu se glisser le long de sa colonne, s’amusant à suivre les lignes légèrement bombés de l’encre sur sa peau alors qu’elle esquissait un mouvement vers l’avant, laissant la main du chauve accéder à ce tissu tant imaginer, découvrant alors une pièce de dentelle, comme prévu, très légère, ne couvrant que sa partie la plus intime tandis qu’elle tenait grâce à de fines bandelettes disparaissant entre ses deux miches rondelettes.

Ses pupilles se dilatèrent un peu plus alors qu’étaient apparues le long de sa peau la réaction à cette situation presque irréelle. Elle ne prenait que rarement du temps pour elle comparé à lui, les hommes n’étaient pas sa priorité en règle générale bien que ses instincts lui faisaient parfois oublier sa réputation. Mais son corps trahissait son besoin irrépressible de sentir les mains d’un homme sur sa peau, de ne plus être Gene, l’intouchable, mais simplement une femme à la libido sur le point d’exploser. « Et si tu m’emmenais dans ta chambre ? »
Marion Marshall
Messages : 255
Date de naissance : 16/08/1983
Occupation : propriétaire des Naughty et Purple H, Dieu de la Barre, proxénète, ordure, criminel notoire et déchet de l'humanité à ses heures perdues.
Localisation : au Naughty H, au Purple, ou entre les cuisses d'une pute, l'un pouvant se combiner à l'autre.
Marion Marshall
Big bad wolf
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Sam 14 Mar - 9:27


L’envie instinctive de se glisser dessous lui mordit la nuque. Il en avait rêvé souvent, de cet instant interdit. Des chairs brûlantes de sa partenaire d’affaires, qu’il espérait déjà humides, rendues moites par sa simple proximité, sa simple présence. Combien de fois Marion avait-il fantasmé pouvoir la prendre ? S’enfoncer entre ses cuisses douces et galbées. Sentir son corps et sa résistance s’offrir à lui ? Sa fierté fermer sa gueule alors qu’il la faisait jouir. Gene et son foutu orgueil … Il aurait voulu les ravager d’un coup de reins bien placé. L’idée même lui tira un frisson de désir et réveilla ses instincts les plus primaires. Sa virilité, frustrée de n’avoir pu découvrir à fond la petite danseuse dont il laminait le ventre une minute plus tôt, se fit impatiente.

La blonde, véritable diable de tentation en talons aiguilles, entra dans le jeu avec un sourire mutin. Une étincelle déplaisante passa son regard azurin. Son corps se rapprocha encore, ses bras se refermèrent un peu plus contre les cervicales du trentenaire avant qu’elle ne plante ses dents dans l’un de ses lobes. Doucement, l’une de ses mains dévala l’échine, l’autre glissa sur le ventre, déclenchant sur son passage des crépitements nerveux qui ne firent qu’amplifier l’envie qui s’insinuait sous les chairs tatouées. Le contact, frivole, à peine appuyé, de ses doigts sur son pantalon suffit à éclater les derniers soupçons de résistance consciencieuse du proxénète.

« Mais je te le rappelle encore, je ne suis pas une de tes putains à la recherche d’une promotion. D’autant que je connais déjà ta queue pour en entendre parler presque tous les jours et l’avoir vu de nombreuses fois à l’oeuvre… »

La blonde, contradictoire, écarta davantage ses jambes en avançant le bassin, laissant aux doigts de son assaillant toute la liberté de découvrir le simple sous-vêtement qu’elle portait. La raison du trentenaire s’embrasa doucement. Il inspira lourdement, clapa sa langue de serpent contre son palais en échappant un léger grondement de désaccord. Voir, entendre, c’était différent de ressentir. Le Créateur ne les avait-il pas congratulé de cinq sens pour pouvoir découvrir pleinement les choses ? Les yeux et l’ouïe ne travaillaient jamais si bien que le toucher et le goût. Là, la dentelle sous la pulpe de son index, ses terminaisons nerveuses renvoyaient à son cerveau un milliard d’informations toutes plus excitantes les unes que les autres. C'était toutes les preuves dont il avait besoin.

« Même Saint Thomas a dû planter ses doigts dans le flanc du Christ pour croire réellement, lâcha-t-il. Voir ne lui suffisait pas ... Tu devrais t’en inspirer. »

Ses lippes s’étirèrent en un sourire carnassier. L’idée de voir Gene se faire croyante et obéissante, docile, amplifia un peu son rictus.

« Et si tu m’emmenais dans ta chambre ? »

Le regard glauque de Marion abandonna celui de sa vieille amie pour tomber sur son bassin. Ses hanches offertes, le détail prenant de son string, la proximité indécente de son intimité. Il s’abreuva une fraction de seconde de cette image interdite avant de relever les yeux pour les planter dans les orbes clairs de cette femme qui finirait par le rendre dingue, un jour où l’autre.

« C’est de la caméra que tu as peur ? »

Et l’annonçant, il jeta un regard en coin l’œil numérique, bien caché, qui enregistrait en secret ce qui se passait dans cette pièce, comme dans la plupart des salles du Naughty H.

La chambre, son appartement, étaient déjà trop éloignés du club. S'y aventurer, c'était risquer qu'elle change d'avis. Qu'elle retrouve ses sens et sa raison. Il ne pouvait décemment le tolérer.

« J’effacerai toutes les preuves, susurra-t-il contre les lèvres peintes. »

Sa promesse bancale faite, Marion scella le pacte en repoussant du bout de son index la dentelle noire qui lui barrait le chemin. La chaleur moite qui émanait de sa partenaire enserra doucement ses doigts, faisant vriller ses sens l’espace d’un instant. De sa main droite, il saisit l’ourlet de la robe pour le faire remonter jusqu’à découvrir enfin la courbe de ses fesses. Possessif, il empoigna une miche de sa dextre quand la senestre frôlait avec envie les chairs les plus sensibles de son intimité. Son pouce roula avec langueur sur son clitoris, son majeur vint peser avec flegme contre ses lèvres qu’il sentait humides, brûlantes. Il aurait suffi d’une simple pression de plus pour s’enfoncer en elle. Découvrir, enfin, les résistances de ce corps qui lui faisait tant envie, depuis si longtemps.

Marion imagina sans peine les gémissements de plaisir que le jeu de ses doigts ferait naître. Les feulements essoufflés qui s’échapperaient de cette bouche affolante. Cette même bouche qui lui susurrait toujours la bonne chose à faire, les beaux mots pour l’apaiser, le calmer, le tempérer. Il aurait voulu la rendre muette, cette fois, en glissant son sexe entre les lippes maquillées. Voir son rouge-à-lèvres toujours impeccable baver contre sa queue. Sentir sa langue de vipère abandonner quelques caresses pour mieux lui donner envie de ravager ses cuisses.

Avec une lenteur oppressante, ses yeux verts plantés dans ceux de la blonde pour mieux se rendre compte de l’effet qu’il avait sur son égo démesuré, le proxénète s’amusa à faire gonfler le nœud de ses chairs tandis qu’il malmenait sa croupe, plantant ses serres, faisant blanchir la peau sous sa grippe. Sans même la pénétrer, il pouvait sentir son sexe palpiter contre sa main, la détremper lentement dans l’attente de plus.

Brusquement, il cloua ses doigts en elle, repoussant ses lèvres humides, trouvant enfin le confort parfait de l’étau brûlant de son intimité. Marion se planta là une seconde ou deux, jouant de son index et de son majeur, un soupir de contentement passant ses lippes. Le besoin crevant et viscéral d’enfoncer sa hampe entre ses cuisses lui souleva l’estomac ; il dut le repousser à contrecœur.

Un sourire satisfait déchira finalement son masque de camarde alors qu’il se retirait, récupérant la liberté de mouvements de sa main. Doucement, le trentenaire goûta le plaisir que ces caresses trop brèves avaient imprimé sur sa peau.

« T'es trop vieille pour ces conneries, Gene, claqua-t-il, mauvais. Je risquerais de te déboîter quelque chose. »

Une hanche ou sa dignité. Et si la première se remettait en place assez aisément, la seconde nécessitait bien du temps à cicatriser. On en gardait cependant toujours une marque.

Il abandonna sa fesse et replaça correctement la dentelle de son string. Le tissu claqua légèrement sur l’intimité de la jeune femme, comme le poison de ses mots sur sa joue diaphane.

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