Désolé de ? De m'avoir caché des choses ? D'être parti en claquant la porte ? De ne pas avoir rappelé ?

Je ne t'ai rien caché. Tu devrais savoir que je ne parle pas facilement de ce qui me préoccupe.
Mais je m'excuse d'être parti comme ça et de ne pas t'avoir rappelé, oui. J'ai pensé que tu ne voudrais plus me parler.

Je me souviens pourtant d'une époque où tu me parlais.
Pourquoi avoir changé d'avis maintenant, alors ?

Je ne parle que rarement des choses qui me pèsent trop. Je suis du genre à vouloir régler mes problèmes par moi-même, tu le sais aussi. Rappelle toi que tu ne savais rien de moi jusqu'à récemment.
Parce que tu me manques.

Je crois qu'il y a encore beaucoup de choses que j'ignore à ton sujet...
Qu'est-ce que tu attends de moi, au juste ?

Ce que tu voudras bien me donner.

J'ai l'impression d'avoir déjà beaucoup donné, et de ne pas avoir eu grand chose en retour... Je ne sais pas, Léo, c'est le bordel dans ta vie et je ne peux pas te laisser te servir de moi seulement comme d'une distraction.

Tu n'as jamais été que ça pour moi. Tu es beaucoup plus.
Je comprends. Tu as raison, c'est le bordel dans ma vie. Je ne veux pas que ça te fasse souffrir.

Je n'ai pas eu l'impression d'être plus que ça à tes yeux... Et j'aurais voulu l'être, pourtant.

Tu penses que je passerais toutes mes nuits avec une femme qui ne compte pas pour moi ?

Je n'en sais rien, Léo. Je te l'ai dit, j'ai réalisé que je ne te connaissais pas aussi bien que je le pensais.

Si tu ne comptais pas pour moi, je n'aurais jamais voulu partir avec toi. Tu l'as mal pris, quand je t'ai dis que tu étais ma bouffée d'oxygène, mais dans le bordel qu'est ma vie, tu ne te rends pas compte à quel point c'est vrai.

Pourtant tu as réussi à "respirer" sans moi durant plus d'un mois. J'en ai conclu aussi que tu avais fini par déménager, après la visite des flics.

Survivre à coup de bouteille, je n'appelle pas ça respirer. Je n'ai pas eu d'autres choix que de partir.

Je m'en doutais, je ne te reproche pas d'être parti... Seulement encore une fois tu ne t'es pas imaginé un seul instant que je pourrais m'inquiéter pour toi.

Je me suis dis que tu m'oublierais dans les bras d'un autre.

Tu as quand même bien conscience qu'au-delà du sexe je te considérais comme un ami ? Et que les bras d'un autre ne me feront pas oublier le fait de ne pas savoir si tu es mort ou vif ?

Je suis désolé. Je ne voulais pas que tu t'en fasses. Tu pouvais aussi prendre de mes nouvelles, tu sais.

J'aurais pu, oui... Mais j'étais trop fière pour te courir après.

Et maintenant, que veux-tu de moi ?

Sincèrement, Léo ? Je crois que j'ai décidé de ne plus rien attendre des autres.

D'accord.

Nos nuits me manquent.

A moi aussi...

Je peux être là dans quinze minutes. Tu n'as qu'un mot à dire.