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ConnexionI shot the sheriff - Charlize  Slavenko Kovács Messages : 544 Date de naissance : 12/04/1982 Occupation : Agent de sécurité au Black Out Localisation : The Hole ou au Black Out Orientation sexuelle : Bisexuel   Lun 20 Avr - 8:17 Il s'est écoulé quelques jours après cette histoire stupide de baston au Naughty's. Mon œil au beurre noir va mieux et je n'ai plus l'impression d'avoir été passé à tabac (ha ha c'était pas qu'une impression, mais soit) J'attends ma convocation chez le juge pour avoir malmené des flics quand je me suis opposé à mon arrestation. Mon avocat est pourtant serein sur la question, on mettra ça sur le dos de l'alcool et je devrais peut-être faire un stage ou un truc à la con, mais décemment pour le quartier où je me suis fait chopper, je passe pour un enfant de cœur. Reste mon casier long comme le bras - neuf ans de taule à Rikkers pour proxétisme, détention d'arme et j'en passe - mais comme je n'ai rien dessus depuis quatre ans - et pour cause, j'étais en Bosnie ces quatre dernières années - on peut dire que je me suis rangé. Maitre Attila Vex étant un pro des entourloupes, il peut sauver les miches des pires crétins dans mon genre. Je ne suis pas inquiet. Cette baston a pourtant démontré une chose. Que ces derniers temps, je suis "un peu" sur les nerfs. Et s'il y a bien quelque chose qui me calme, c'est le tir. C'est pour ça que je suis ici aujourd'hui au stand de tir de mon quartier. L'amusant, c'est qu'il est fréquenté par les flics mais j'en fait abstraction pour sortir et essayer mon Zavasta M91, j'avais la version M76 mais je viens d'acheter ce modèle que j'affectionne particulièrement. Ils ont des pistes longues ici, parfait pour les sniper comme moi. J'ai aussi pris mon beretta pour du tir sur cible. Vive les USA où avoir un permis est pas si compliqué que ça, il a juste fallu que je m'inscrive en vétéran au Club de tir. Sur une table où on peut préparer les armes et les nettoyer, j'ouvre la boite de M91 pour sortir les pièces sagement rangées dans leurs écrins de mousse. Près de moi, une jeune femme dont le visage me dit vaguement quelque chose au point que je la dévisage en essayant de remettre où je l'ai déjà vue. Mar 21 Avr - 11:20 Charlize avait rejoint les rangs de la NYPD il y a quelques semaines. Nourrit par un insatiable désir de nettoyer les rues de Brooklyn, elle prenait son poste d’officier très au sérieux. La mauvaise vermine n’avait qu’à bien se tenir. A mort la pitié ! D’après elle il n’y avait pas de place pour la clémence, peu importe le constat et les circonstances. Ce qui l’animait plus que tout c’était le proxénétisme et l’industrie de la drogue. Elle allait se donner les clés pour se dresser contre ces illégalités. Elle avait bien l’intention d’avoir une carrière sans faille afin d’être en position d’agir. Dès ses débuts elle avait élaboré une stratégie pour être promu au plus tôt. Quelques échanges avec les collègues de sa section lui avait permis de se construire une première ébauche d’un plan de carrière. Ces cinq dernières années alors qu’elle n’avait pas encore commencé son école d’officier, elle suivait déjà l’actualité de Brooklyn et ses criminels. Elle connaissait tous les gangs, leurs secteurs, leur chef et parfois même les petits pions. Les grands noms de l’époque ne lui échappaient pas non plus. En effet elle était plus tôt bien informée. Elle retenait même les détails qui semblait être moins important. Elle connaissait leur frère et sœur, parfois juste de nom, elle enregistrait aussi leurs statuts. Etaient-ils en détention ou encore libre à New York ? C’étaient-ils rangés ou avaient-ils repris les rênes de leur florons ? Bien sûre, elle n’avait pas toutes les réponses à ces questions et si bien même elle les avait, ces réponses n’étaient pas toujours étiquetées comme « fiable ». Son obstination était un atout considérable pour ne pas perdre son objectif de vu. Bien évidemment il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs et Charlize en avait pleinement conscience. C’est pourquoi, depuis ses débuts, elle avait pris pour habitude d’aller au stand de tir tous les jours sans exception. En général elle s’y rendait avant le début de son service mais aujourd’hui à cause des péripéties de la veille et du caractère « urgent » de sa nouvelle affaire la fin de journée était son unique option. « Salut Charlize, on t’a pas vu ce matin, je me disais bien que t’allais débarquer en fin de journée. Comment tu vas ? » Charlize était une habitué et tous les employés la connaissait plutôt bien depuis le temps. « Hey Jerry ! Ouai, on a une nouvelle affaire sur le feu, ce matin c’était vraiment agitée au bureau… En forme et toi ? » Après lui avoir confirmé qu’il allait bien il ajouta quelques mots avant de la laisser entrer « La voie 3 est dispo. Je te la réserve. » « Merci Jerry, t’es un amour ! A plus. » D’un rythme soutenu elle descendit les marches pour rejoindre les terrains de tir. En avançant vers le terrain 3 elle remarqua immédiatement Slavenko Drazavic Il avait fait l’objet d’une arrestation quelques jours plus tôt. Charlize et deux de ses collègues l’avaient enfermé en cellule de dégrisement pour mettre fin à une bagarre acharnée. Elle le connaissait aussi de sa réputation. Il avait écopé de neuf ans de prison pour proxénétisme et détention d’arme. Autant vous dire que Charlize garder ce genre d’individu dans son viseur et même s’il avait fait profil bas ces dernières années il restait qu’un pauvre type à garder derrière les barreaux qui n’aurait jamais dû être libéré. Des yeux terrifiants accompagnés d’un regard méprisant, elle ne se retenait pas d’afficher sa haine pour les gens de son espèce. Il osait poser le regard sur elle … Et par-dessus tout, il insistait du regard. Il avait encore quelques marques sur le visage… Dommage que l’autre type ne l’a pas plus esquinté pensa-t-elle. Bref. Elle était la pour se défouler et ce n’était pas cette cible qu’elle devait viser même si elle s’en serait donné à cœur joie. Slavenko Kovács Messages : 544 Date de naissance : 12/04/1982 Occupation : Agent de sécurité au Black Out Localisation : The Hole ou au Black Out Orientation sexuelle : Bisexuel Mar 21 Avr - 14:15 Et brusquement, dans le regard noir qu'elle m'adresse, je la reconnais. Difficile d'oublier la gamine qui m'a neutralisé d'un coup de tazer. Elle avait pas froid aux yeux, faut bien le reconnaitre, pour se jeter comme ça dans la mêlée avec son air de poids plume, surtout que j'étais en train d'amocher un de ces collègues mais elle a éviter les dommages collatéraux. Femme ou pas, elle aurait pu s'en manger une, je suis pas sexiste. Mais bah c'est leur job et je n'ai pas de rancune pour les gens qui font leur job. En tout cas, elle m'a immobilisé en deux deux avec son engin. Mais c'est toujours mieux que se prendre une bastos. J'esquisse un sourire franchement amusé à son air de vouloir me foudroyer une nouvelle fois, mais du regard cette fois. Je termine de monter mon fusil de sniper, vestige militaire d'une guerre passée. D'ailleurs aujourd'hui, tout crie la nostalgie d'une époque révolue. Mon treillis paramilitaire noir, mon pull de même couleur où est accroché un vieil écusson de la Republika Srpska. Je mets toujours la même tenue quand je viens ici, dans un accès de sentimentalisme sans doute. Je ne m'excuse pas de l'avoir dévisagée, maintenant que je l'ai reconnue, je sais où la situer. c'est toujours bien de savoir reconnaitre un flic, ça évite les bévus. "J'te reconnais. T'es officier de police." Je lui demande d'un air intéressé. "Tu tires au Glock ou au Sig Sauer ?" Depuis que les flics de NY ont lâché leur revolver 6 coups pour du 9mm, ils sont un peu plus efficace. Moi depuis Vegas, j'ai toujours eu un faible pour le beretta très lourds mais j'admets que le Glock19 est beaucoup plus efficace avec son poids relativement léger et son chargeur de 15 balles en version standard. Je devrais penser à m'en procurer un, il me suffit de demander à mon frère après tout. J'ai encore assez de contact dans le milieu, particulièrement dans le Bronx. Mar 21 Avr - 18:18 Ignorant ce regard fixe, Charlize déposa son sac sur la table. Elle y sorta tout le matériel dont elle avait besoin. A savoir son casque anti bruit extérieur, son Glock 17 5eme génération, ses lunettes et ses bouchons en Silicon. Elle sorti de son sac une casquette noir parsemé de camouflage. C’est qu’une foi posée sur sa tête qu’elle remarqua que sa casquette était assortie au treilli de Slavenko Drazavic. Ce gars qui ne semblait plus la lâcher des yeux. C’est fou comme il à l’air d’un idiot. Faut croire que son cerveau est cramé… A tous les coups il doit se demander qui je suis… pensa-t-elle. Aaaah… Elle en était si sure. Je l’ai plutôt bien cerné sur ce coup En effet il venait à l’instant de confirmer ses pensées. Il l’avait enfin reconnu et ne semblait visiblement pas hésité à lui faire savoir… Alors qu’il lui demandait quel type d’arme elle préférait, Charlize esquissa un sourire. Pas la peine de le dissimuler… Ce sujet de conversation laissait une ironie très risible. Elle n’allait quand même pas discuter d’arme avec un ex tolard jugé coupable de trafic d’arme à feu. Ce sourire narquois en é nerverait plus d’un, il laissait derrière lui une véritable impression moqueuse. Bien sûr qu’elle préférait ce bon vieux Glock, célèbre pistolet qui ne s’enraye jamais, ce pistolet si fiable, léger : magnifique double action en tout temps ! Le Glock 17 était bien plus adapté à sa morphologie de gamine. A peine âgée de 19 ans, elle avait encore l’apparence d’une adolescente. Mais derrière ces apparences trompeuses, elle n’était pas si fragile ! Nul besoin de rappeler à ses collègues qu’elle était championne US de taekwondo. Non, Charlize n’était pas le genre de nana à se vanter, même face à ces putains de macho ! Ne jamais se fier aux apparences…. Est-ce que son arme a un numéro de série au moins ? Trafiquant un jour, trafiquant toujours ! Il y a un truck de pas net chez ce type... Ils n’auraient jamais dû le laisser sortir. Et dire qu’on passe des années à les attraper… La faute à qui ? Surement à ces avocats et tous ces hommes de lois corrompus. Combien a-t-il payé le procureur pour une sortie anticipé ? Clairement décidé à lui faire comprendre qu’il lui bouffait tout son espace « vital » elle n’avait aucunement l’intention de lui donner une réponse. « Tu viens tester ta marchandise ? » lui dit-elle accompagné d’un léger ricanement. Chauffé à bloc, elle continua sur sa lancée « Alors tu tires au sniper … Je comprends, ça fait sens… T’es plutôt du genre à te planquer. » Elle venait de lui lancer une RGD-33 en pleine figure. Cette célèbre grenade à fragmentation développée par en 1933 par l’URSS. Et pourtant Slavenko montrait de la sympathie. Il avait même esquissé un sourire. Son apparence plutôt séduisante lui donnait un côté très humain. Et merde, quel gâchis ! Slavenko Kovács Messages : 544 Date de naissance : 12/04/1982 Occupation : Agent de sécurité au Black Out Localisation : The Hole ou au Black Out Orientation sexuelle : Bisexuel Mer 22 Avr - 9:48 Elle est toute mignonne, comme un poussin dressé sur ses ergots, et qui se prendrait pour un coq de combat. Elle me regarde comme si j'étais l'incarnation du mal, genre satan en personne et j'ai envie de rire. Mais la vie m'avait appris à ne jamais sous-estimer les gens, et encore moins ceux qui avaient un badge et se sentaient investis d'une... mission ! Ma main se pose sur le fusil d'un geste amical, presque tendre. C'est une bonne arme. "Non, tu as mal lu mon dossier. Je suis tombé pour proxénétisme, pas trafic d'armes...et puis c'est du passé tout ça." New-York n'a rien - de grave - à me reprocher depuis plusieurs années. "Je suis rangé." Elle pense me provoquer mais me fait rire. Je joue le jeu en abondant dans son sens "hé oui, sniper. C'est encore comme ça qu'on reste le plus longtemps vivant." Ce qui est totalement faux. Sur la Sniper Alley à Sarajevo, le taux de mortalité explosait, et pas seulement chez les civils cherchant à traverser. Non, le grand jeu était de savoir si on allait abattre l'adversaire, l'autre sniper à six cent mètres de là. "Tu vois ça c'est une arme que j'utilisais en Bosnie en 92' Je sais pas si t'étais née...Enfin j'utilisais sa version de l'époque, le M76, ça c'est un M90. La crosse est différente. Tu as déjà tirée avec ça ? Tu veux essayer ? Cible à cinq cent mètres pour s'échauffer. Il tire bien jusque six cent mètres, après, c'est un peu court." Mer 22 Avr - 15:34 Chaque foi que ça haine s’emballait elle avait ce petit tic quasiment imperceptible. Ses nerfs se contractaient et venait titiller le muscle de sa joue laissant ainsi paraître un léger mouvement vif et répété en dessous de son œil. Charlize était l’une de ces femmes sûres d’elle, la tête toujours bien haute. Les reins et les épaules solides prêtes à recevoir des coups de massues. Oh oui… elle avait une certaine fierté à laquelle il ne valait mieux pas toucher. C’était une femme digne ! De l’audace à en revendre avec une bonne dose d’estime de soi sans tomber dans l’excès et la condescendante. D’ailleurs elle ne supportait pas ces prétentieux sans gêne qui manque cruellement d’humilité. Comme toute personne normalement constituée, le caractère n’est jamais le même. Les circonstances changent une grande partie de l’assemblée. Et dans ce cas précis, Slavenko, sans rien n’y pouvoir, faisait ressurgir son abject caractère. Alors que Slavenko lui affirmait qu’il n’a jamais été question de trafic d’arme dans sa carrière de malfrat, elle tombait des nus. Avait-elle vraiment lu entre les lignes ? Elle avait bien ses deux yeux en face des trous et pour l’amour de Dieu, elle n’était pas folle. Impossible. Elle, si professionnel, si rigoureuse, si talentueuse… Elle se convainquis que Slavenko se payait sa tête. Osait-il la défier en mettant ses paroles en doute ? Non, non ! Pourquoi lui mentirait-elle si ce n’était pas pour la déstabiliser ? Il n’avait aucune autre raison de raconter ces conneries. A moins que … Elle s’était vraiment trompée ? Soit. Elle vérifiera tout ça à la première occasion. Eh merde… J’ai un doute. pensa-t-elle. Règle numéro 1 du bonheur : toujours se concentrer sur le bon coté des choses. Tu t’es rangé ? vraiment ? Elle n’en croyait pas un mot. Il avait vraiment aucun intérêt à dire le contraire. Et la conversation continuait. Il lui parlait de son sniper, de son service militaire et des différents modèles qu’il utilisait. Elle n’en avait strictement rien à foutre. Et puis elle n’y connaissait rien en Sniper. C’était simplement un officier sans appétence particulière pour les armes à feu, mise à part son bon vieux Glock. Après tout, c’était aux tireurs d’élite de la NYPD d’être maitre de cet engin. Finalement elle réalisa que ce qu’il disait était plutôt intéressant. Malgré ça, elle n’avait vraiment pas envie de discuter avec lui mais la curiosité la démangeait… Et puis merde Elle était rivé sur le M91 comme une enfant qui découvre ses jouets de Noël. Ah ça non ! Elle ne pouvait décidément pas refuser son offre. C’est avec modestie qu’elle lui répondit formellement sans une once d’excitation « Pourquoi pas … » Elle n’avait jamais tiré au Sniper et s’en faisait une joie. Enfin ! Sa première foi arrivait… Slavenko Kovács Messages : 544 Date de naissance : 12/04/1982 Occupation : Agent de sécurité au Black Out Localisation : The Hole ou au Black Out Orientation sexuelle : Bisexuel Lun 27 Avr - 10:50 Mon CV est assez hétéroclite à dire vrai. Par le passé, j'avais touché un peu à tout. Dans le dossier des flics qu'y avait-il ? Le solide, le concret, comme mon arrestation, mes neufs ans à Rikkers pour proxénétisme, détention d'armes illégales et d'un peu de cocaïne dont la quantité montrait un usage personnel. J'avais pris douze ans parce qu'à NY on rigolait pas avec la coke à cette époque et que mon avocat commis d'office était une tanche. En plus je parlais mal anglais à cette époque. J'avais fait "seulement" neuf pour ma bonne conduite avant d'être relâché. Ensuite, mon dossier comprenait des trous. J'avais bossé pour la mafia serbe comme mercenaire, homme à tout faire qui se louaient pour les autres. J'avais entre autre bossé pour les italiens du Bronx. J'étais suspecté d'avoir tué mon patron, Ivo, suite à un différent. C'était vrai mais je m'étais jamais fait coincé pour ça. Mon père était sorti de prison après seize ans fermes à La Haye pour crimes de guerre en Bosnie Herzégovine - alors qu'il était un héros pour les serbes de mon pays. C'est à ce moment là que j'avais disparu de la circulation. Normal j'étais retourné chez moi, au pays. Aujourd'hui j'étais marié avec une américaine, et j'avais un môme. De quoi calmer n'importe qui. Je n'étais pas encore sage comme une image, mais participer à quelques combats illégaux sur les docks, c'était pas vraiment la même catégorie, juste un défouloir. De nos jours, même une bleue chez la flicaille devait avoir de plus gros poissons à pêcher que moi. Au final, son attitude m'amuse pare que j'ai toujours aimé jouer avec le feu, une sale habitude. Elle est presque mignonne à me faire les gros yeux en me regardant comme si j'étais satan en personne. Je lui souris. La gamine accepte et je ne peux que la comprendre. Qui refuserait une chance de tirer au fusil de sniper. Je me souviens de l'excitation la première fois que j'ai tirer avec mon M76. J'avais 14 ans, c'était la guerre et malgré ça, malgré la peur, l'adrénaline que ça avait provoqué m'avait rendu accro à jamais au tir de snipe. "Ok, viens, j'ai la ligne 2, la longue ligne." Les deux premières lignes étaient réservées aux longues distances, question d'aménagement. J'y amène le fusil et les balles et je pose le tout sur le rebord. "Je tire sans trépied, mais si tu préfères, j'en ai un court. Ça stabilise davantage l'arme mais je trouve ça moins fun." Comme elle manie déjà mes armes, je la laisse se débrouiller, n'intervenant que si elle fait quelque chose de travers ou m'interroge. Je ne veux pas lui gâcher le plaisir de la découverte. "On va mettre la cible à quatre cent mètres, c'est bien pour commencer." Je règle les panneaux avec les boutons électriques. "Règle la lunette à ta vue, là elle l'est à la mienne. A mon âge la presbytie vous rattrape, ha ha... tu tournes la molette là. Et attention au recul, il est sec." Dim 3 Mai - 10:38 Non ! Elle n’était absolument pas intimidée. Elle avait été à la bonne école et ses quelques expériences à l’école des officiers avait suffit à l’endurcir. Il faut dire qu’elle avait ça dans le sang. On n’apprend pas tous à l’école. Certain sont bien plus prédisposés que d’autre. Et il est clair que vaut mieux en avoir dans le ventre avant de se lancer de telles aventures. Et ça, on peut dire que ça la faisait frissonner ; Et pas de peur, loin de là. Qu’aimait-elle parmi tout ça ? Était-ce cette envie débordante de rendre justice et éliminer la vermine ? Ou était-ce ce shoot d’adrénaline qui pouvait s’emparer de son corps à n’importe quel moment ? Les deux à vraie dire. L’un autant que l’autre et c’est ce qui faisait en partie sa force. C’était encore une très jeune rose tout fraichement cueillie, elle n’avait pas encore vécu ce qui endurci vraiment un Homme. Charlize avait en elle cette lueur d’espoir et d’optimisme qui brulait en elle, trop d’officiers avec des années derrières eux avaient, par la force des choses, laissé cette flamme sur le bas-côté. Que dirait-on dans dix ans ? Que deviendra ses convictions ? « Ca devrait le faire sans trépieds. Voyons ça… » Comme tout sniper, l’arme était plutôt imposante. L’arme à la main, elle manipulait la chose avec délicatesse la tournait de part et d’autre pour analyser ses différentes options. C’est une arme de droitier, ce qui facilitera ses tires. Alors que Slavenko lui montrait le réglage de la lunette, elle acquiesça sans rien dire et vint progressivement tourner la molette après avoir plongé l’œil. « Elle vise à quel grossissement ? » Curieuse, elle se posait pas mal de question. Tout en écoutant Slavenko, elle visait de nouveau la cible. Sans conteste, elle réalisa qu’elle ne pourrait pas tirer dans ces conditions. « Tout compte fait, je ne suis pas contre d’utiliser le trépieds » Dit-elle en laissant paraitre un léger sourire. Impossible de stabiliser la cible, avec faible champ de vu couplé à un tel grossissement elle se demandait comment Slavenko pouvait tirer dans de telles conditions. Finalement il avait réussi à détendre l’atmosphère et Charlize ne montrait plus le moindre signe de haine. Slavenko Kovács Messages : 544 Date de naissance : 12/04/1982 Occupation : Agent de sécurité au Black Out Localisation : The Hole ou au Black Out Orientation sexuelle : Bisexuel Dim 3 Mai - 21:57 J'ai toujours pensé que ce qui fait qu'on est d'un coté ou l'autre de la barrière, ce sont les circonstances. Regardez, moi par exemple, sans la guerre, je n'en serais surement pas là. Serbe, j'étais du mauvais coté selon ce qu'avait décrété l'ONU, alors quoi... j'y étais resté ma vie entière, rien de bien étonnant si on ajoutait à ça une longue tradition familiale. Quant à la gamine, peut-être a-t-elle un père, un frère, un oncle chez les flics. Qu'est-ce qui pousse un joli brin de fille à vouloir attraper les méchants garçons. Bonne question ! En tout cas, elle a la même flamme que j'avais étant gamin, à peine plus jeune qu'elle quand j'étais encore persuadé d'être du bon coté et de défendre un idéal. "Grossissement 5-25" Je la laisse prendre l'arme en main, faire ses réglages et se familiariser avec son poids. Je souris quand elle demanda le trépieds et je vais lui chercher sans discuter. Il est normal qu'elle se sente peu à l'aise pour commencer. L'arme n'est pas des plus moderne mais elle a l'avantage de la polyvalence. Pouvoir tirer à 600 mètres, mais elle est aussi utilisable en portée courte façon fusil d'assaut. Sur le terrain, une baïonnette la surmonte souvent pour les combats corps à corps, mais ce n'est pas le cas ici. J'installe le trépied en jugeant de la bonne hauteur pour la gamine qui m'arrive aux épaules. "voilà, tu poses le fusil comme ça et tu épaules. Vas-y, à 'instinct, si tu rates c'est pas grave, faut bien que tu le prennes en main. Tu n'as même pas besoin d'user d'un fort grossissement si tu le sens pas. Juste... tire." Quand j'étais jeune, on utilisait des portes ou les rebords de fenêtres pour stabiliser nos tirs et tacher de shooter les snipers en face, de l'autre coté de la Sniper Alley, avant que eux ne nous shootent. C'était vraiment un jeu de con pour les gamins que nous étions, comme la roulette russe. J'avais toujours eu de la chance. Faut croire que j'ai une putain de bonne étoile. Jeu 7 Mai - 10:16 L’image au bout de la lunette donnait un tel tournis qu’il aurait pu être assimilable à un mal de mer. Seulement, ils n’étaient pas sur un bateau à observer les dauphins au large, à travers une lunette. Charlize avait beau se concentrer elle était incapable de maintenir la cible immobile. Alors qu’il lui indiquait que le grossissement ne dépassait pas 25, elle était très surprise car le zoom semblait bien plus grand ! Ça aurait expliquer sa difficulté à obtenir une visée exploitable sans trépieds. Voyons voir ce que ça donnait avec ce petit accessoire que Slavenko lui positionna. Il semblait vraiment passionné par les armes à feu. Il avait fait son service militaire et s’était engagé dans l’armée. C’était écris dans son dossier et ça, elle en était sûr. Qui sait il était peut-être aussi passionné de chasse ? C’est typique de ces militaires en bannis ou même en retraire. Et si ça se trouve, il pratiquait même la chasse humaine ? Elle ne pouvait s’empêcher d’associer la figure de l’homme qui gentiment lui préparait le sniper à celui d’un homme assoiffé de sang et d’illégalité. Elle se ressaisi immédiatement. Il n’avait jamais été question de meurtre ! Alors pourquoi diable ses pensées l’orientaient sans cesse vers de telles atrocités. Bien que très discrète, par instant, ces images éphémères scénarisant des moments de boucherie devaient très probablement la trahir. Ce n’était pas le moment de se laisser envahir. Elle prit son conseil au pieds de la lettre et régla le grossissement à 10, ainsi elle aura peut-être plus de chance d’avoir une image exploitable. Quoique, maintenant que Slavenko lui avait installé le trépied, et pourquoi pas pousser le grossissement au maximum. Elle révisa ses réglages avant de plonger son œil dans la lunette. Elle connaissait très bien la physique et tous ces modélisations dynamiques de trajectoire, elle en avait vu un sacré rayon. Elle décida de pointer plus quelques dizaines de centimètre plus haut pour que la balle, sous l’effet de la gravité, atteigne le centre de la cible. Le souffle coupé elle pressa la gâchette pour laisser partir le coup. Il ne lui avait pas menti l’arme avait un sacré recul. Sans même quitter sa cible à travers le viseur, elle modifia le grossissement cette fois-ci à 10. Son premier coup n’était pas très loin du centre mais elle n’en était pas du tout satisfaite. Elle corrigea sa trajectoire en abaissant très légèrement le nez de l’arme. A nouveau ses poumons arrêtèrent leurs fonctions respiratoires pour offrir à Charlize une stabilité optimale. La détente du gaz libéré, elle se retira de la lunette et retira son casque anti-bruit laissant entrevoir un sourire très humble affichant ainsi l’expression d’une satisfaction. Toujours agrippé au sniper, sans même s’en rendre compte, elle ne voulait plus le lâcher. Elle adorait aller au stand de tir et particulièrement expérimenter de nouveau joujou. Un doux sentiment de bonheur la parcourait et ses yeux s’emplir légèrement de larme et brillaient de mille feux. Ce court instant pris fin subitement, Charlize repris conscience et se laissa à nouveau emporter par des présomptions injustifiées. Son visage se transforma. Elle avait bien conscience que son esprit la poussait dans l’imaginaire lugubre mais il était dur l’en empêcher. « Humm… Très belle sensation » dit-elle pour se raccrocher à la réalité. « C’est le genre d’arme qu’utilise les chasseurs n’est-ce pas ? » Aaaahh… Elle ne pouvait s’en empêcher ! Slavenko Kovács Messages : 544 Date de naissance : 12/04/1982 Occupation : Agent de sécurité au Black Out Localisation : The Hole ou au Black Out Orientation sexuelle : Bisexuel Mar 19 Mai - 22:12 J'enfile un casque anti-bruit, et je reste un pas en retrait, observant la façon dont elle se positionne et dont elle assimile la visée du fusil. Je ne dis rien quand elle lève un peu haut le nez. Pour une portée à 600m ça aurait été bien, mais j'ai réglé la cible un peu plus court que ça et elle tire un peu haut. Mais elle recommence sans se troubler outre mesure et j'aime bien son attitude. C'est en pratiquant qu'on s'améliore et j'admire l'entêtement, sans doute parce que je suis assez entêté moi-même. Je hoche la tête avec approbation à son second tir qu'elle a bien corrigé. Ôtant moi aussi mon casque, je souris parce qu'elle cette expression extatique sur le visage, celle des passionnés. Pourtant, elle me jette un regard et perd quasiment aussitôt son air ravi, me regardant avec suspicion qui transforme mon sourire en ironie amusée. "Les chasseurs ? Ça dépend du gibier j'imagine !" Je secoue la tête. "J'utilisais le M76 pendant la guerre, ça c'est la version un peu plus moderne avec la crosse-squelette. J'crois pas qu'on va à la chasse à la bécasse avec ça !" Je lève les mains en riant "hé, je me contente des cibles en papier ! Inutile de me fusiller du regard ! Tu es toujours aussi suspicieuse, ou c'est juste pour moi ? "
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