Dissimulé dans la ruelle, il regretta de ne pas pouvoir allumer une cigarette. Mais s’il foirait son coup Su Dongpo le tuerait et non seulement il tenait à la vie mais surtout s’il devait crever, il préfèrerait que ça soit rapide. Ce ne serait pas le cas si Su Dongpo se chargeait de son cas. Il s’accroupit un instant plus pour soulager ses jambes d’une posture inconfortable que pour se cacher davantage. Il était une ombre anonyme.
Enfin il vit sa proie. Il ne la jugea pas, était-elle jolie, mignonne, trop jeune, rien de tout cela ne l'effleura. Elle était un objectif. Il la laissa prendre de l’avance et lui emboita le pas avant de la dépasser sans la regarder. Avait-elle eut peur en entendant les pas derrière elle ? Était-elle soulagée en voyant la silhouette à peine plus grande qu’elle la dépasser ? Erreur.
Au croisement d’une ruelle, il ralentit et agrippa brutalement la jeune femme par le bras. Il l’attira dans l’obscurité, la main plaquée sur sa bouche, la lame de couteau lui piquant le flanc. “tais-toi ou je te saigne.” Il se plaqua contre elle, sa main sur sa gorge l’étranglant, et l’étouffant son poids. Pour sa stature, il était étonnamment fort. Sa main empêchait la jeune femme de respirer tandis qu’il lui dit lentement pour qu’elle comprenne bien malgré son accent étranger “Tu vas dire à ton frère de lâcher la Barre. Sinon la prochaine fois…” la lame de couteau brilla de façon explicite avant de la relâcher puis de la pousser brutalement contre le mur en lui cognant la tête assez fort pour l’étourdir. Et il disparut aussi rapidement qu’il avait surgi.
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Charlie Marshall
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Lun 18 Mai - 10:50
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Lun 18 Mai - 19:53
Rosa était une des rares personnes à rester insouciante quand elle marchait dans la rue. En général, à Brooklyn, tout le monde restait sur ses gardes, inquiets, ne sachant jamais ce qui allait se passer au prochain coin de rue. Mais Rosa ne faisait pas partout de ceux là. Sauf quand sa paranoïa s'enclenchait et dans ces moments, elle avait le sentiment d'être épiée par le monde entier et elle pouvait se retrouver à accuser une petite grand-mère de la suivre. Heureusement, aujourd'hui, ce n'était pas une de ces journées, Rosa se sentait bien. Elle devait retrouver son Tyler qui n'allait pas tarder à faire un concert ce soir.
Rosa avait habituellement la tête dans les nuages et ne remarquait jamais rien de ce qui se passait autour d'elle, c'est pour cela que ce fut exceptionnel qu'elle capte la scène qui venait de se passer à quelques mètres d'elle. Un homme venait d'agripper violemment une femme par le bras, avant de la projeter contre le mur et s'enfuir. Rosa resta un petit moment paralysée, le temps que son cerveau comprenne ce qui venait de se passer et se précipita auprès de la femme. Elle aurait pu poursuivre l'homme, mais ce n'était pas avec ses petites jambes qu'elle allait réussir à la rattraper. "Oh mon dieu ! Ça va ?" dit-elle en arrivant auprès de la jeune femme. "Hiiiii, tu saignes !" s'exclama-t-elle, tout en grimaçant à la vue du sang. En plus, elle n'y connaissait rien en geste de premier secours et elle essayait de se rappeler ce qu'ils faisaient dans les films. Si elle ne se trompait pas, il fallait presser quelque chose dessus. Elle sortit des mouchoirs de son sac avant de le tendre à la jeune femme et prit également son portable "Ce n'est pas l'idéal, mais tiens. Je vais appeler les secours, comment tu t'appelles ?"
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Camenko Drazavic
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Mar 19 Mai - 2:50
Pris dans ses réflexions et les arômes de son café, occupé à ressasser la conversation qu’il venait de quitter et à jongler entre deux discussions sur l’écran de son portable en plus de celle qu’il tenait dans sa langue maternelle avec l’homme à l’air patibulaire qui marchait dans son ombre, Camenko ne prêtait aucune attention à la rue. Il n’y avait rien de nouveau sous le soleil de Brooklyn ces derniers temps, dans les bas-fonds de l’arrondissement moins encore. La même rengaine, toujours et encore : prostituées sur les pavés, camés crevés dans le caniveau, gamins grandissant dans les gangs. On s’habituait tant à ce décor qu’on ne le voyait plus réellement. Du reste, l’ancien chien du renseignement avait appris à détourner le regard au bon moment, à fermer les yeux sur certaines choses et à les garder braqués sur d’autres. À cet instant précis, seul son téléphone importait, si bien qu’il ne vit rien de la scène se déroulant à quelques mètres de là. Le Serbe à ses côtés, en revanche, nota l’animation ambiante en ralentissant la cadence. Ce changement brutal de rythme piqua la tranquillité du trentenaire qui releva le nez de son écran.
Un éclair sombre leur passa sous le nez, filant dans la direction d’où ils venaient. Camenko, le front plissé de concentration, le suivit un instant de ses orbes pâles avant de remonter la piste jusqu’à son origine. S’il nota tout d’abord l’arrivée d’une jeune femme aux cheveux bicolores, il fut davantage interpellé par la figure vers laquelle elle se précipitait. Le sang du brun ne fit qu’un tour quand il reconnut le visage marqué de taches de rousseur et les yeux verts déboussolés de la gamine. Marshall. Elle avait les même prunelles que le squelette dont l’ombre s’étendait sur le quartier et sur les affaires de la Bratva.
Il grinça quelque ordre en serbe à destination de son accompagnateur qui s’élança aussitôt sur les traces de l’homme qu’ils avaient vu fuir les lieux. Il était peut-être déjà loin - un regard par-dessus son épaule appuya cette pensée -, mais les limiers du Tigrovi faisaient parfois des miracles.
Camenko s’approcha du duo sans plus tarder. Le liquide carmin qui perlait sur le front et contre les côtes de la petite brune n’abondait pas suffisamment pour l’inquiéter. Aussi coupa-t-il la demoiselle à la chevelure noire et blonde dans son élan. C’était qu’on appréciait difficilement la présence des secours dans le coin, puisqu’ils s’accompagnaient fréquemment des forces de l’ordre. Il saisit le paquet de mouchoirs avant que la cadette du proxénète ne s’en empare et se pencha vers elle pour s’accroupir.
« Pas la peine, assura-t-il d’une voix calme et profonde, mon collaborateur les a déjà prévenus. »
Il accorda un sourire rassérénant à la sauveteuse en herbe avant de reporter son attention vers la Marshall, encore sonnée. Doucement, il lui attrapa le menton pour lui faire tourner le nez dans la direction opposée et essuya le sang sur son front.
« Vous pouvez garder ça appuyé, demanda-t-il à la bicolore pour la dissuader de garder son téléphone en main plus longtemps. »
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Charlie Marshall
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Mar 19 Mai - 13:11
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Ven 22 Mai - 11:18
Rosa eut à peine le temps de composer le numéro des secours qu'un homme arriva à leur hauteur. Ce dernier lui prit le paquet de mouchoirs des mains et ajouta que son collaborateur avait déjà fait appel aux services d'urgences. "Ah... Ok..." Elle resta un petit moment silencieuse, ce qui était rare venant de sa part, le temps d'assimiler les informations. Elle hocha doucement la tête quand l'homme lui demanda d'appuyer sur la plaie, mais la jeune femme lui dit qu'elle pouvait le faire elle-même. "Tu es sûre que ça va ? Assis-toi peut-être..." Rosa regarda rapidement dans la rue, ayant l'espoir que les secours arrivent rapidement... Même si dans le coin, c'était utopiste. "Je m'appelle Rosa, et toi ? Je n'ai pas vu grand-chose, c'était assez rapide. J'ai juste vu un homme qui t'a violenté... Si tu veux, je peux aller avec toi au commissariat pour porter plainte. Je n'ai pas trop vu le visage de l'homme, mais je peux essayer de m'en souvenir..." Elle réfléchissait en même temps qu'elle parlait, sans vraiment savoir si ce qu'elle proposait était judicieux. "L'homme avait l'air de te connaitre... Il voulait quelque chose ?" Elle se retourna également vers l'homme qui les avait rejoint. "Et toi ? Tu as vu quelque chose ?"
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Dim 24 Mai - 23:32
Camenko avait toutes les raisons de croire qu’il valait mieux ne pas prévenir les secours. D’une part parce que l’appel constituerait plus une perte de temps qu’autre chose vu les réticences des ambulances à s’aventurer à Brownsville - c’est que les balles du coin ne s’arrêtaient pas réellement devant les camions rouge et blanc - ; d’autre part parce que leur intervention, si un miracle les poussait à venir jusqu’ici, entraînerait celle des services de police. Et personne n’avait envie de voir ces gens-là pointer le bout de leur nez. Surtout pas les Marshall. Le Serbe en mettrait sa main à couper.
Les prunelles vertes de la jeune femme se fichèrent avec aigreur sur le trentenaire qui fit mine de ne pas relever. Elle saisit nerveusement le bout de tissu pour le poser sur sa blessure en grognant.
« Je peux le faire. »
Était-ce l’énervement ou la honte qui lui faisait oublier la politesse d’usage lorsque deux inconnus venaient vous aider ? Elle lâcha un remerciement à la saveur âpre qui plomba l’atmosphère. Finalement, son regard se porta vers la bicolore qu’elle interrogea pour combler le vide. La réponse de l’interrogée fit davantage tiquer Camenko qui se redressa dans un craquement d’articulations pour laisser la sœur du dirigeant de la Barre reprendre son souffle. Pourquoi diable s’obstinait-elle à vouloir mêler les autorités à cette histoire ? Ne connaissait-elle pas le fonctionnement de ce monde ? Venait-elle seulement du coin ? Pour sûr, si sa visite était inopinée, elle la vaccinerait certainement de vouloir retenter l’aventure dans le quartier.
« L'homme avait l'air de te connaitre... Il voulait quelque chose ? »
La question qui les intéressait probablement tous, le Slave le premier.
« Et toi ? Tu as vu quelque chose ? »
Il hocha la tête de droite à gauche. Malheureusement pour sa curiosité et son besoin obsessionnel de ne rien laisser passer, Camenko avait le nez ailleurs. Il espérait en revanche que son collaborateur, comme il l’avait appelé, avait eu plus de chance ; un meilleur aperçu du visage de l’homme, serait un bon commencement. Le fuyard tout entier, s’il avait pu le rattraper, serait encore mieux. Comme pour répondre à cette pensée qui courait en direction de l’agresseur, le téléphone du brun vibra. Il s’excusa, fit un pas en arrière pour prendre l’appel et soupira discrètement quand son interlocuteur lui annonça n’avoir pas été en mesure de rattraper l’inconnu.
« J’espérais que mon collègue puisse lui mettre la main dessus, annonça-t-il en revenant vers le duo féminin, mais le type a été trop rapide … J'ai à peine pu voir son visage quand il est passé devant nous. Est-ce qu’on peut faire quelque chose ? Appeler quelqu’un pour vous raccompagner, lança-t-il à la brune. »
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Charlie Marshall
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Mar 26 Mai - 13:25
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Charlize Enderson
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Mer 3 Juin - 10:23
Une bonne bouffée de chaleur, que c’était bon de se faire envahir par une telle vague d’énergie. Accroc au sport, Charlize ne pouvait se passer de ses séances de jogging quotidienne. Elle avalait les rues de brooklyn à un rythme soutenu qu’elle ne manquait pas d’analyser après chaque sortie. Fréquence cardiaque, vitesse moyenne, vitesse maximum, intensité des mouvement, longueur des pas, et j’en passe, aucun paramètre n’était laissé de côté. Avait-elle fait mieux que la dernière fois ? Si non, pourquoi ? La meilleure façon de s’améliorer était d’avoir conscience de ses performances en considérant les résultats. Vêtu d’une brassière laissant apparaitre son ventre élégamment sculpté d’abdominaux et témoignant de son intérêt obsessionnel pour le sport, elle esquivait la foule sans trop de difficulté visualisant ainsi un parcours d’obstacle tel qu’elle en avait connu au centre de formation d’officier de la NYPD. Droite, gauche, gauche, droite, elle bondissait de coté en coté pour esquisser cette foule inhabituelle qui inondait la rue. Un choc frontal la stoppa fatalement et la fit dériver de plusieurs centimètres. A deux dois de se retrouver main à terre, de n’était pas elle mais l’homme qui l’avait percutée qui se retrouvait cul à terre. Ce n’était pas un joggeur. Habillé en tenue de ville, il devait être très en retard à son rendez vous pour se dépêcher de la sorte. Courant en direction opposé, la rencontre avait été plutôt violente. Quelques secondes suffirent pour que l’homme aux impératifs indéniablement urgent reprirent sa course comme si rien ne s’était passé. Bien qu’elle fût elle aussi sonnée par la rencontre, elle reprit tout comme lui le cours de son activité. Quelques dizaines de mètre plus loin elle découvrit sur sa droite une jeune femme tenant un mouchoir imbibé de sang sur son front. Deux personnes à se chevet semblait s’inquiétait pour elle. Un mot ressorti de la conversation que Charlize ne manqua pas d’entendre « commissariat ». A la fois curieuse et pleine de bonnes intentions, Charlize s’arrêta à son tour. En toute discrétion, elle écouta les quelques mots de la jeune femme blessée. Charlie Marshall ? Ce nom lui disait quelque chose. C’est la phrase suivante qui lui mit la puce à l’oreille. Mais oui… Les Marshall … De toute évidence, elle avait été victime d’une agression. Elle allait chercher à en savoir en d’avantage. « Bonjour. Vous saignez ? Que s’est-il passé ? Vous allez bien ? Elle fit mine de ne pas avoir entendu ses propos au sujet de la barre. Après tout, aucun d’eux ne savait qu’elle travaillait à la NYPD et elle comptait bien en profiter. Charlize savait pertinemment qu’en tant qu’Officier, elle n’aurait aucune chance de soutirer des informations. Y avait-il une petite chance pour qu’elle parvienne à la convaincre de porter plainte ?
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Jeu 4 Juin - 18:33
L'homme dit qu'elle n'avait rien vu. Elle fit une moue peinée. Elle ne connaissait pas cette femme, mais elle ressemblait vraiment de l'empathie pour elle et Rosamund avait envie de l'aider du mieux qu'elle pouvait. Elle avait l'impression d'être impuissante et ça l'énervait. La bicolore fit un bond quand la jeune femme lui dit qu'elle n'irait pas au commissariat. "Quoi ? Mais pourquoi ?!" Elle ne comprenait pas pourquoi la brune refusait d'y aller. Pour Rosa, c'était tellement logique, mais elle oubliait toujours qu'elle vivait dans une bulle utopique. "Marshall ?" Elle fronça les sourcils. Le nom lui disait quelque chose. Mais quand la brune lui parla de la barre, cela lui revint à l'esprit. Maintenant, elle ne comprenait pas en quoi cela était un souci. "Mais pourquoi devrait-il faire ça ?" demanda-t-elle, pleine d'innocence. Quand Charlie fit mine de partir, Rosa la retenu en posant une main sur son épaule. "Tu devrais appeler ton patron et dire que tu ne peux pas venir... Il va comprendre." dit-il avec un petit sourire et tout en douceur. Rosa sursauta quand une nouvelle personne arriva à leurs côtés, elle ne l'avait pas vu venir. Elle ne répondit pas à sa question, laissant à Charlie le soin de répondre.