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Chiens de faïence ♦ Ezeo
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Ezekiel Reece
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Date de naissance : 25/08/1984
Occupation : Enfoiré de première
Ezekiel Reece
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Ven 20 Mar - 23:30
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Chiens de faïence
-
Quelque chose se froisse dans l’aura de Léo. Il se redresse, déformant la bulle d’intimité qui nous englobe, pour réinstaurer une distance plus froide. Ce constat me déplaît. Je ne parviens pas précisément à déterminer si c’est mon hésitation qui l’a rembruni, ou si c’est la globalité de la situation et du déménagement à venir qui lui pèsent soudainement. J’abandonne la cigarette à même le sol et me relève à mon tour, l’imitant pour me mettre en position assise. Mes bras entourent son ventre. Mes lèvres épousent doucement son épaule, alors que je me cale contre son dos.

- Je n’en doute pas.

Je souris un peu maladroitement. Ce n’est pas ça le souci. Je doute sincèrement qu’un gosse puisse me poser plus de problèmes que Milo. Maître dans son domaine, mon fils reste indétrônable.

- C’est juste que je rame comme un dingue à comprendre Milo. Alors une adolescente ...

Ma bouche embrase délicatement sa peau à coup de baisers. Je m’arrête lorsque j’atteins la zone érogène de sa nuque, pour y poser mon front en fermant les yeux. Le doute s’immisce dans mon âme sur le réel sens porté par ses paroles. Finalement, c’est un nouveau sourire qui prend place sur mes joues. Un sourire fade, cette fois.

- C’est dur de laisser tout ce à quoi tu tiens, tu sais.

C’est un prix cher à payer, pour disparaître de la surface des Etats-Unis. Je suis malheureusement trop bien placé pour le savoir.

Léo Reece
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Occupation : Tueur à gages
Localisation : Quelque part loin des yeux de tous
Léo Reece
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Ven 20 Mar - 23:58
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Chiens de faïence
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Eze approche, je le sens dans mon dos sans même avoir besoin de le regarder. Ses mains m'entourent à nouveau. Je soupire en fermant les yeux sous l'impact de ses baisers sur mon épaule. J'ai un sourire sans joie en détournant la tête vers lui, ma main venant épouser la sienne d'une manière possessive. Ça me tuait d'admettre à quel point un geste aussi simple pouvait encore refléter dans de choses. Et me faire autant d'effets. Juste ça, ça avait le don de me rassurer instantanément.

« Je sais. Mais Jade est heureusement bien plus sage que lui. Si elle était comme Milo, je crois que je me serais déjà jeté par la fenêtre. »

Mon corps fut agité d'un rire avant qu'il n'enchaine. Ses mots prennent tout leur sens dans mon esprit. Si je lui en veux encore d'être parti, je conçois de plus en plus à quel point cela à dû être dur de le faire.

« Si tu avais eu le choix... Aurais-tu préféré partir ? Prendre la fuite, juste avec moi ? »


Je bougeais, me tournant totalement vers lui. Ma question était sincère, même si j'avais peur de la réponse. Je me devais de la poser, même si cela ne changeait plus rien à présent, parce que je me la posais moi-même. Si je venais à devoir disparaitre, une partie de moi savait que je ne pourrais pas abandonner mes proches derrière moi, tandis que l'autre, bien plus raisonnable, me criait que c'était ce qu'il y avait de moins égoïste à faire.
Ezekiel Reece
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Ezekiel Reece
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Sam 21 Mar - 10:39
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Nos légers rires se mêlent l’un à l’autre alors que le commentaire de Léo sur Milo s’envole. Mes bras se resserrent un peu plus autour de lui. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point cette complicité m’avait manqué. A quel point ça avait laissé un gouffre vide dans mon buste. Et puis, finalement, mon mari se soustrait à mon étreinte. Mon corps le laisse partir tandis que la souffrance de sa question m’emprisonne. Mon amant me fait face. Ses yeux se fondent dans les miens. Les écorchures que je lis dans ses iris éveillent mes propres maux. Mon cœur se presse. Un sourire douloureux me saisit doucement. Mes doigts ne peuvent pas s’empêcher de récupérer la distance qu’il a rétablit. Je touche la peau de son torse, pour remonter délicatement sur son visage.

- Bien sûr que oui, je murmure tout bas.

Et c’est bien trop cruel de penser à ce qui aurait pu être, dans d’autres circonstances. Refaire le passé avec des rêves. Ça ne fait que retourner le couteau dans la plaie. Ça ne fait que nous faire saigner un peu plus. Pourtant, elle est douce, cette mélancolie. Elle fait autant de bien que de mal. Elle me happe malgré mes maigres efforts pour lui échapper. Bientôt, la tristesse lourde qui pèse sur mon âme est bien trop forte pour que je puisse même vouloir lui résister. Mon front vient se poser contre celui de Léo. Mes paupières se ferment, plongeant dans le noir, pour mieux parcourir sa figure du bout de mes doigts.

- On aurait fait ce qu’on aurait dû faire depuis le début. Prendre notre fric et se barrer loin d’ici.

Le bruissement de mes mots trouble à peine l’apaisement des lieux. Ils s’élèvent juste suffisamment pour que Léo seul puisse les entendre. Un rêve plein de promesses.

- On se serait trouvé une île. Un bout de plage avec du soleil. On aurait été bien là-bas.

Les traits de mon faciès se tendent sous la nostalgie. Mon cœur se déchire entre le songe et la réalité.

- Comme pour notre lune de miel, j’ajoute d’une voix à peine audible, comme si ce secret ne devait pas être entendu. Tu te souviens ?

Quand tout était encore aussi beau de l’intérieur que de l’extérieur. Quand lui et moi pensions encore qu’il nous restait du temps, beaucoup trop de temps, avant que les choses ne nous échappent. Que cette existence empoisonnée ne nous rattrape. Ça ... pour rien au monde je ne l’oublierais.
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Sam 21 Mar - 12:29
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Sa réponse lui échappe dans un souffle qui me fait tituber. Jusqu'à ce que ses lèvres s'ouvrent, je regrettais encore d'avoir posé ma question, tellement elle fait écho en moi. Mon coeur se serre avec douleur. C'est d'une cruauté sans non, que d'imaginer ce qu'aurait pu être notre vie si il n'avait pas disparu. Mes paupières se ferment sous l'impact de son front contre le mien, tandis qu'un feulement remonte mon échine lorsque ses doigts me parcourent en douceur, pour finir leur course sur mon visage. J'écoute ce rêve qu'il me conte, qui ressemblerait presque à une promesse, tellement il semble beau. Je n'ai aucun mal à nous imaginer, perdu sur une île à l'autre bout du monde, loin de tout, exactement comme nous l'avions vécu, si brièvement, lorsque nous étions partis ensemble.

« Comment pourrais-je oublier ? »

Impossible. L'étau se resserre sur mon coeur. Je ne pourrais jamais effacer ça. Ses quelques jours hors du temps. Nous étions bien naïfs, de penser que le temps ne nous rattraperait pas tout de suite. Nous vivions la meilleure de nos vies, évitant soigneusement de penser au revers de la médaille et cela dès notre mariage. Tout n'avait été que folie, à partir de ce moment où nous nous étions promis l'un à l'autre.

« Tes cheveux étaient tellement clair à cause du soleil... Ça te rajeunissait. On aurait dit que tu sortais de l'adolescence. »

Un léger rire me secoua, tout bas, comme pour ne pas briser la bulle secrète dans laquelle nous étions plongés. Je pouvais encore sentir le soleil dans mon dos, le rythme régulier des vagues qui allait et venait le long de la plage. La chaleur presque étouffante mais tellement agréable.

« Tu t'étais endormi avec tes lunettes de soleil sur la plage. Ça t'avait laissé une magnifique marque pour le reste du séjour. Que tu étais beau avec ton visage tout rouge ! »

La taquinerie me fit rouvrir les yeux pour me décoller de lui doucement, revenant à la réalité de son visage qui semblait avoir perdu de ses couleurs. A mon tour, ma main vint se loger contre sa mâchoire, titillant les poils de sa barbe qui commençaient à pousser dans un geste emprunt d'une habitude passée.
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Sam 21 Mar - 17:30
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Un sourire plus chaud nait sur mon faciès lorsque Léo rentre dans le jeu et plonge dans le tourbillon de nos souvenirs. Je me laisse envelopper par la douceur des images qu’il fait remonter dans ma tête. Pourquoi étions-nous revenu de ce voyage, déjà ? Il y avait Milo, certes. Mais il y avait tout le reste. Le trafic, l’argent, l’appel de l’adrénaline. Une sacrée belle connerie. Tout ceci se sera retourné contre nous. Quels cons.  

- T’as pas envie de rencontrer mon moi adolescent,
je ris tout bas.

Chaotique époque que mon adolescence. Moment de ma rencontre avec Alessa. Tournant imminent et encore insoupçonné de mon existence toute entière. C’était le début des emmerdes, le début de l’illégalité. J’étais un sacré petit con, et peut-être bien que Léo aurait également eu envie de se jeter par la fenêtre. Léo rit, et ce son me réchauffe malgré la fraîcheur paralysante du sol sous ma peau. Me remémorer ce fameux coup de soleil que j’ai gardé de longs jours durant m’amuse. Pourtant il rompt le contact. Il se redresse. Je sens son regard sur moi, ce qui poussent mes yeux à se rouvrir à leur tour. La bulle du souvenir commence dès lors à se dissiper peu à peu. Son geste tendre contre ma joue permet encore à l’illusion de la plage de lutter. J’entends encore le roulement des vagues, et sens presque l’étreinte chaleureuse du soleil. Mes doigts descendent le long de son visage, pour venir se caler sous son menton.

- Moi je me souviens de ces nuits loin de l’hôtel, seulement éclairées par les étoiles, je ronronne, les yeux mi-clos et plongés dans le feu des siens. On se perdait quelque part à l’écart, pas loin de la mer. Là où personne ne pouvait venir nous surprendre. Il faisait plus frais qu’en journée. Je me souviens encore du bruit du vent marin dans les feuilles des palmiers. Et je me souviens de toutes ces fois où on a fait l’amour comme ça, à deux pas de l’eau.

J’achève ma tirade sur un sourire doux et espiègle à la fois. Mes doigts sous son visage l’attirent dans ma direction sans lui demander son avis. J’embrasse ses lèvres avant qu’il n’ait le temps de protester. Un peu comme on le faisait autrefois. Quelque part sur une étendue de sable abandonnée, entre deux chamailleries complices.
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Sam 21 Mar - 17:49
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Les souvenirs se mélangent dans ma tête. Cela n'avait duré qu'une poignée de jours, mais ça avait été suffisant. Nous n'aurions jamais vu partir et laisser ce bonheur derrière nous pour nos carrières respectives. Si nous étions restez là-bas, tout aurait été différent. Absolument tout. Les souvenirs qu'il me rappelle font battre mon coeur bien plus vite soudain. Ça aussi, je n'ai aucun mal à m'en souvenir. Nos sorties nocturnes, loin de l'hôtel luxueux que nous avions. Un frisson me rappelle tout ce ses nuits, alors que mon regard se plantait sur les étoiles illuminant le ciel comme jamais. Je me laisse entrainé par ses mots, mes paupières se refermant sous l'impact de sa bouche qui m'enveloppe à nouveau. Eze sait très bien comment me faire sombrer, me faire tout oublier du monde qui continue de tourner autour de nous. En retrouvant sa langue, mes pensées sont toutes tournées vers ses bribes de souvenirs me semblant si proche d'un coup. Mon ventre se tord, la chaleur reprends ses droits sur mon corps. Ma main glisse dans sa nuque, avide d'en avoir plus. De l'avoir encore, plus près, beaucoup plus. Mes doigts lâchent sans regret la cigarette consumée toute seule au bout de mes doigts. Je reprends à peine mon souffle entre ses lèvres avant que mon corps ne se presse à nouveau contre le sien. Mes barrières s'envolent au profit d'une passion que je ne contiens à nouveau plus.
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Lun 23 Mar - 16:04
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Léo ne met pas longtemps avant de céder au baiser. Sa langue reprend sa place auprès de la mienne. Ses doigts se glissent à l’arrière de ma tête. Mon corps répond d’emblée à ses gestes. Je relâche son menton. Mes mains dévalent son cou pour parvenir jusqu’à ses épaules. Je le pousse lentement et fermement en arrière, faisant appuyer mon poids contre son torse. Je le suis dans sa chute vers le parquet, entraîné par sa paume logée contre ma nuque. Mes lèvres continuent de dévorer leurs jumelles. Ma peau s’embrase en retrouvant la caresse brûlante de la sienne. Nos souffles s’écorchent. Mon bas-ventre se compresse. Je quitte sa bouche au prix d’un énorme effort.

- Si tu fermes les yeux, je murmure contre ses lèvres, je suis sûr que tu peux les voir à nouveau ... ces étoiles.

Mon bassin se presse alors chaudement contre lui. J’entreprends d’embrasser sa mâchoire pour descendre dans le creux de sa gorge. Mes baisers cherchent et provoquent ces zones sensibles de son épiderme. Ce faisant, mes doigts parcourent la nudité de son corps. J’effleure son membre tendu tout en me frayant un passage entre ses jambes. Mais mon avancée ne s’arrête pas là. J’atteins ses fesses au moment où mes dents mordent doucement l’épiderme tendre de son cou. Mes phalanges entre en lui, bien décidées à rendre ses souvenirs plus vrais que nature.  
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Lun 23 Mar - 17:56
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Eze me repousse, sans relâcher ma bouche un seul instant. Le feu s'embrase au creux de mon ventre, dans chaque fibre de mon être. Mes pensées s'éteignent, le vide se fait dans mon esprit alors que je me laisse retomber sur le parquet grinçant dans mon dos. Mes doigts l'agrippent, mes ongles se pressent dans sa nuque alors que ma main libre se fraye un chemin dans son dos, martyrisant déjà son épaule. Ce n'est pas possible qu'il me rende aussi bouillant en une fraction de seconde. Ma langue se mêle fiévreusement à la sienne avant de m'abandonner dans un soupir frustré. Ses mots tournent d'un coup dans ma tête. Les yeux déjà clos, les souvenirs m'assaillent alors que l'arrière de ma tête tombe au sol. Je lui offre mon cou, lâche un gémissement presque désespéré. Je ne sais pas si je veux vraiment me rappeler de ça. Me rappeler de cette époque où tout était parfait. C'est tellement cruel que mon esprit repousse presque sauvagement l'idée même de nos nuits d'amour, pourtant gravés dans ma mémoire. Pourtant, je suis incapable de répondre, de m'exprimer plus qu'en laissant échapper un gémissement horriblement rauque lorsqu'il s'introduit en moi. Je mords ma lèvre à m'en faire saigner, le dos arqué, ne sachant que choisir entre tenter de lui échapper et en avoir plus encore. Mon bassin bouge à sa recherche, fougueux, en réponse à ses dents qui balance des éclairs singuliers dans mon cou. Continue. T'arrête pas Eze. Surtout pas. Mes doigts griffent son dos, s'accrochent où ils peuvent dans une tentative désespéré de l'avoir plus près encore. Mes paupières se rouvrent entre deux soupirs brûlants, avide de croiser son regard, à défaut de récupérer ses lèvres devenues inaccessible.
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Lun 23 Mar - 23:32
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Le désir gronde dans un souffle brûlant dans mon ventre, guidé par les gémissements sourds de Léo et encouragé par le mouvement expressif de son bassin dépendant et insatisfait. Je me sens durcir contre lui, incapable de résister à l’appel ardent de son corps qui se consume juste en-dessous de moi. La fièvre romantique et le goût des souvenirs se fondent dans l’envie bien plus primaire qui œuvre désormais au creux de mes reins. Mes lèvres dévorent la peau de son cou, confortées par la réponse significative de ses ongles qui raclent mon dos. L’organe comprimé dans ma cage thoracique suffoque. La chaleur du plaisir me rend aveugle. Je suis la volonté de mes sens et du besoin vorace qui me prend le pas sur tout le reste. Mes doigts le libèrent. J’agrippe sa hanche dans un geste marqué et possessif. Ma bouche s’arrache à sa gorge. Je relève la tête, essoufflé, pour croiser son regard. Mes yeux mi-clos fondent dans les siens. J’y trouve une ivresse floue et lascive. Il n’en faut pas plus pour me conforter, alors que je remonte ses jambes pour accéder à ce que lui et moi brûlons d’obtenir. Je lui offre alors un baiser aussi bref que passionné. L’instant suivant, ma prise se referme autour de lui. Et mon bassin se calque langoureusement contre ses fesses. J’entre en lui d’un long coup de rein. Le brasier tonne à travers mes veines. Je retrouve un instant l’éclat brillant de ses iris. Je frémis. Avant d’entamer une série de va-et-vient intense entre ses cuisses.  
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Mar 24 Mar - 10:23
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Le désir pulse dans mes veines. Il s'étend, prend toute la place, efface toute pensée cohérente. Il n'y a plus que l'appel de son corps, pressé, douloureux. Ma tête repart en arrière à l'instant où il entre en moi. Mon dos décolle du sol, un long gémissement s'arrache de mes lèvres ouvertes. Je cherche mon air, halète, emprisonné par ses mains qui me retiennent à lui dans une étreinte passionnée et sauvage. Mon dos proteste. Les frissons assaillent mon échine. Mon bassin suis ses mouvements, réclame plus. Plus vite, plus fort. Je suis incapable de formuler la moindre de mes pensées correctement. Il me coupe le souffle, à chaque va-et-vient, chaque fois que son membre tape de plus en plus ardemment au fond de moi. Mon corps se tend, mon sexe frottant contre son ventre gonfle à m'en faire mal. Pourtant je ne tente rien pour me soulager. Seul compte son bassin qui claque contre mes fesses. Mes ongles bouffent sa peau avec force, le retienne à moi. Mon esprit menace d'éclater à tout moment, mon corps bien trop malmené par la déferlante de luxure qu'il provoque en moi. Mes dents se serrent, tente de retenir les ondes de plaisir lascifs qui me font perdre la tête. L'idée de le provoquer effleure mon esprit perturbé. Retarder l'inévitable. Entretenir la frustration vorace d'en avoir plus encore par la suite. Au prix d'un effort intense, mon bassin le repousse brusquement. Je me défait de sa prise. Mes yeux se rouvrent dans un éclat de luxure espiègle. Ma prise se referme sur lui tel un étau. Le monde tourne alors que je reprend le contrôle en un coup de hanches. Mon sourire fend mon visage qui le surplombe à nouveau. Mon regard le provoque autant que mon bassin à présent délaissé. Mon sexe retrouve le sien dans un mouvement de reins grisant.

« Tu ne pensais quand même pas m'avoir si facilement, si ? »

Je l'emprisonne sous mon emprise, galvanisé d'avoir repris l'avantage. Mon membre gonfle, le réclame à nouveau, horriblement frustré. Si proche de jouir que s'en est presque insupportable. Le manque fuse dans chaque parcelle de mon être. Insatiable. Ma paume trouve sa place sur lui, le long de son torse, possessive, pour redescendre sur son membre alangui. La pression est langoureuse, lente, fiévreuse. Il est tout aussi proche de l'orgasme que moi. Ses yeux azur m'électrisent. Les envies lubriques bondissent dans ma tête. Mon regard le quitte pour se poser autour de nous à la recherche des fringues éparpillées non loin. Mon sourire mutin se fait vorace lorsque mes doigts libres attrapent sa ceinture, la tirant d'un coup sec en dehors des passant de son pantalon. Mes gestes sont pressés en ramenant ses mains au dessus de sa tête avec force, sans lui laisser un quelconque moyen de se défaire. Mes jambes enserrent ses côtes pour le maintenant à ma merci. La ceinture se referme avec force sur ses poignets, le retenant au pied du radiateur. Je béni d'un coup le fait d'être piégé dans un appartement plus minuscule encore que le mien. Ezekiel m'offre une vision décadente. Je bouffe ma lèvre, le coeur battant à ton rompre de le voir ainsi, offert, frustré comme jamais.

« Ça aussi, ça te rappelle des souvenirs, Eze ? »

Mes doigts le frôlent, provoque son épiderme qui tressaute sous mes caresses volatiles. La pression contenue dans mon bassin diminue, se fait plus raisonnable. Ma bouche s'invite le long de sa mâchoire pour le mordre avec ardeur, ne lui offrant aucun baiser, aucune douceur. Je descend le long de son buste, m'attaque à ses tétons. Ma langue les chahute, chacun leur tour, dans la ferme intention de le faire défaillir.
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Ven 27 Mar - 16:36
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La surprise, froide et cruelle, ralenti les ardeurs de mon ventre lorsque Léo se dégage de notre étreinte. La gravité s’inverse. Le sol mord la peau nue de mon dos. Le poids de mon époux me maintient contre le plancher, presque tout autant que la flamme qui pétille au fond de ses prunelles ébènes. Je plonge dedans avec un amusement dangereux alors que les provocations du tueur à gages pétillent à mes oreilles. Un délicieux frisson tiraille mon corps frustré. Une réponse me brûle les lèvres. Mais la pression éhontée de son membre contre le mien m’arrache un grondement presque douloureux. Mes dents malmènent durement ma lèvre inférieure. Le désir brut et explosif tourne furieusement dans mon bas-ventre. Je me fais violence pour ne pas le laisser grandir à sa guise, bien peu enclin à rester sur une faim aussi décevante.

- J’ai jamais aimé la facilité, je lâche finalement d’une voix enrouée lorsque mon souffle me le permet de nouveau. C’est à mourir d’ennui.

Un sourire carnassier et flouté par le plaisir étire mes lèvres. Léo me nargue. Mes doigts remontent déjà ses cuisses logées contre mes flancs pour atteindre ses hanches. Le brasier insatisfait qui feule dans mes veines meurt d’envie d’inverser à nouveau la tendance. De reprendre le dessus. Et de lui faire payer l’affront. La caresse sournoise qu’il applique alors sur mon érection me cloue de plus bel contre le sol. Ma respiration se coupe. Mes ongles se pressent inconsciemment contre sa peau. Je serre les dents pour contenir les vagues libidineuses qui me submergent. Léo bouge. Un sifflement aigu aiguise mes nerfs à vif. Lorsque je rouvre les yeux, je surprends la ceinture qu’il tient entre ses mains avant de prendre conscience de l’éclat sombre et joueur dans ses iris. Mon cœur chahute dans mon torse. La tension sourde et lascive qui vibre sous ma peau s’accentue. Je lance un regard grondant à mon amant. Mais il ne s’arrête pas à mes menaces silencieuses. Le cuir entoure mes poignets alors qu’il relève mes bras au-dessus de ma tête. Une part de moi s’enflamme de le sentir entraver mes gestes, moi qui déteste perdre le contrôle. L’autre, brûlante et excitée, le laisse pourtant faire ce qu’il veut de la ceinture. Son souffle se mêle au mien alors qu’il se penche vers moi pour nouer ses liens autour du radiateur. Ce simple détail m’électrise. Mes lèvres cherchent les siennes, qui me restent malheureusement inaccessibles. Mes mains tirent inconsciemment sur le cuir qui les retient tandis que la deuxième question de mon mari s’infiltre dans l’air terriblement suffoquant de la pièce. Ma tête repart contre le parquet. Mes paupières se ferment un instant alors que je laisse le sourire mutin qu’il m’extorque prendre place sur mes joues. Il me faut quelques précieuses secondes pour calmer mon rythme sanguin. Le désir ancré dans ma chair me broie d’insatisfaction. L’attente, la provocation et la perte de contrôle deviennent douloureuses contre mes reins, plus encore lorsque sa bouche dévale la courbe de mon buste.

- T’as plutôt intérêt à me rafraîchir la mémoire, je lance sur un timbre bien plus essoufflé et torturé que prévu.

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Ven 27 Mar - 17:09
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Eze perd le contrôle sous mon touché. Son corps à ma merci, frissonnant sous mes attentions, en dit long sur son état. Un sourire fleurit sur mes lèvres, entre deux morsures sur son torse. Même le timbre de sa voix trahit à quel point la torture lui plait. Alors, j'arrête mes mouvements, relevant la tête pour plonger mon regard dans le sien, mordant ma lèvre, provoquant.

« Et sinon quoi ? »

Ma main agrippe son membre, lui infligeant quelques vas-et-vient d'une lenteur calculée avant de le relâcher. Mon sourire s'agrandit avant que je ne reprenne mon exploration de son corps. Mes dents mordent son épiderme, de plus en plus fort, jusqu'à lui laisser de belles et généreuses marques. Je n'accorde aucune attention à sa verge tendue lorsque ma bouche le frôle, préférant continuer mes morsures le long de ses cuisses jusqu'à ce que ma langue ne prenne l'avantage. Elle lèche ses bourses, s'amuse de sa peau, avant de descendre plus bas alors que je me glisse entre ses jambes que je maintiens avec fermeté, les ongles plantés dans sa chair. Ma bouche s'amuse à le faire gémir, lèche goulument chaque parcelle de peau à portée jusqu'à revenir se loger le long de son membre. Ma langue titille son gland longuement, léchant mes doigts au passage. Enfin, je le prend en bouche sur toute sa longueur, mes deux de mes phalanges entrant en lui dans le même temps. Mes doigts bougent alors que ma bouche reste stoïque quelques instants, lui accordant de longs vas-et-vient après d'éternelle seconde. Un autre doigt s'invite, une fois certain qu'il est assez détendu pour l'accueillir, harmonisant enfin mes gestes dans des mouvements de plus en plus rapides.
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Sam 28 Mar - 0:25
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Je n’ai pas l’occasion de répondre à son ultime provocation. Le brasier incandescent qu’il dissémine sur mon corps me coupe la chique. Ce qui quitte mes lèvres ne sont plus que des gémissements sourds et plus ou moins étouffés entre mes dents serrées. Sa langue fait flamber ma peau. Mon cœur explose contre ma poitrine. Le sang frappe comme un forcené contre mes tempes et pulse sous la surface de mon épiderme. Mon souffle se fait court et mes poings se serrent. Sa prise s’impose fermement autour de mes cuisses. Mes ongles s’enfoncent désespérément dans le cuir de la ceinture. Mes yeux le cherchent, affamés et débordants de désir. Et ce que ma vision me renvoie me fait suffoquer. Je crève d’envie de le toucher. De graver ma marque à même sa chair. De reprendre le contrôle et de lui montrer ce que vaut un « sinon quoi » aussi arrogant que le sien. Mais pour l’heure l’impuissance se mêle à la tension érotique qui me ronge douloureusement les reins. Et ça manque de me rendre complètement dingue lorsque sa bouche m’englobe dans une caresse aussi humide que brûlante. Ma tête cogne contre le parquet. Le plafond se floute devant mes yeux embrumés. Mes poings se crispent un peu plus. Les doigts de Léo glissent sur ma peau. Ils brisent mes barrières de volonté sitôt mises en place, alors que je me bats avec moi-même pour résister à sa torture indécente. Un grondement lascif résonne au fond de ma gorge. Mes mains tirent violemment contre leurs liens. La boucle de la ceinture claque contre le pied du radiateur. Le vieux plâtre du mur s’effrite quelque peu sous la force de mes contestations. Mais il tient bon. Mon bassin bondit, furieux, insatisfait, tout en se consumant de l’intérieur. Je lutte encore contre mes entraves. Je suis déchiré entre l’envie de pousser contre sa bouche, et celle de pousser contre ses doigts. Céder à l’une fera perdre l'autre en intensité. Je halète, à deux doigts de sentir le feu de mon bas-ventre exploser sur sa langue.

- Léo ... je souffle, comme dernier avertissement.

Mes yeux s'égarent sur le plafond. Mes lèvres cherchent leur air. Et mes ongles s’incrustent un peu plus profondément dans le cuir qui me retient prisonnier. Lui aussi il va me tuer. Juste après m’avoir rendu fou.

Léo Reece
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Sam 28 Mar - 11:54
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Les hanches de mon amant s'agitent sous mon touché de plus en plus profond et intense. Je le fais défaillir à la force de ma bouche et de mes doigts, encouragé par tous les sons qui sortent de ses lippes. Le sentir aussi fou de plaisir me grille la tête. Je le sens gonfler de plus en plus entre mes lèvres, jusqu'à ce que mon prénom ne se forme sur sa bouche à l'agonie de recevoir de l'air. Je souris en le relâchant enfin. Ma bouche disparait de son membre alors que je me redresse, ne laissant que mes doigts aller et venir en lui. Je me soule de cette vision de lui complètement incandescente. Il est brûlant. Une fine pellicule de sueur recouvre son corps agité par les spasmes de plaisir. Complètement hors de contrôle. Je sais à quel point il ne supporte pas ça. A quel point il fait tout pour tenter de garder l'avantage, mais pas cette fois. Ses traits déformés par le plaisir me happent. Sans plus toucher son sexe, je le provoque, tape de plus en plus profondément en lui jusqu'à m'arrêter complètement, lorsque je le sens se resserrer sur mes doigts. La jouissance est proche. Très proche. Je me redresse, me rassoit à califourchon sur lui, frottant lentement mon membre contre le sien.

« Oui ? » je demande innocemment.

Mes doigts glissent sur ses abdos, remontent sur ses pectoraux pour le griffer avec force, marquant son torse de marquent rouge. J'entretien la tension, la frustration bien présente dans chacune de ses cellules, passant ma langue sur mes lèvres en dardant mon regard lubrique au sien. Je ne veux rien rater de ce qui le traverse. Mes ongles raclent sa peau alors que je m'abaisse, mélange nos souffles rauques de désir.

« Tu en veux encore ? »


Ma langue lèche ses lèvres sans pour autant l'embrasser, descendant dans sa gorge que je mords un grand coup, perçant presque sa chair. Je me relève, ma main trace sa route jusqu'à son cou que j'enserre comme un étau. Mon bassin se presse une ultime fois contre le sien avant que je ne le guide en moi. Je serre encore sa gorge, débutant des vas-et-vient lents et profonds. L'excitation me transperce. Elle s'agite dans mes veines, fait frémir mon corps comme jamais alors que j'ondule sur lui, de plus en plus vite, de plus en plus fort, jusqu'à en perdre complètement la tête.
Ezekiel Reece
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Mar 31 Mar - 21:29
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Un sourire floue se dessine sur mes lèvres tandis que Léo me répond. Il arrête tout pour mieux entretenir ma frustration. Et moi je reste aveugle, yeux clos, pour mieux me débattre avec la tempête lubrique qui souffle sous ma peau. Mon souffle est court. Mes mâchoires se serrent et je peine à avaler ma salive.  Mon amant ne me laisse pas un repos de trop longue durée. Ou tout du moins, un repos voilé, car déjà ses doigts s’aventurent de nouveau sur mon être. Il garde mes nerfs à vif alors que ses ongles brûlent ma peau et que son bassin se presse lentement contre le mien. Mes mains s’enroulent autour de la ceinture. Mes bras tirent plus ou moins inconsciemment dessus. Être privé de mouvements et empêché de reprendre le contrôle me rend un peu plus fou à chaque seconde qui passe. Léo sait mieux que quiconque jouer là-dessus. Son souffle nargue le mieux. Je rouvre les yeux pour plonger dans le feu des siens. Mon désir gronde sous son arrogance. Sa langue glisse sur ma bouche, soulevant le brasier qui emprisonne mon palpitant.

- Tu joues à un jeu dangereux ... je réponds d’une voix éraillée et complice.

Mon ventre frémit de vengeance. Léo payera pour tout ça, tôt ou tard. Mais c’est peut-être bien cette promesse tacite qui le pousse à continuer. Mon amant profite du frisson de sa supériorité. Ses doigts se calent contre mon cou. Puis son intimité m’accueille sous un mouvement de hanche. Mes dents se referment sur l’intérieur de mes joues pour contenir le plaisir qui me submerge. Mes yeux restent accrochés à lui alors qu’il se redresse. Mon cœur tape à toute allure contre mon torse de le voir ainsi. Le radiateur grince sous la force insoupçonnée que je lui oppose. Les gémissements se cumulent derrière mes lèvres. Le désir monte et m’assomme. Ma langue cherche à parler, mais tout s’emmêle contre mon palais. Je demeure incapable de parler, alors que Léo détruit une à une toutes mes résistants sous ses coups de bassin. Mes doigts se crispent de toutes mes forces autour de mes liens. Mes ongles pénètrent encore un peu plus le cuir. L’orgasme éclate dans mon bas ventre. Mon corps se cambre sous le sien, foudroyé par une délivrance fracassante. Oh bon sang. Le sang tape contre mes tempes. La félicité procurée par l’instant me déconnecte brièvement avec la réalité. Mes muscles se relâchent, je fonds contre le vieux parquet.

- Qui devait tuer qui déjà ... ? je demande, écrasé sous le poids d’une agréable fatigue.
Léo Reece
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Mer 1 Avr - 14:16
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Mon regard ne le lâche pas alors que mes fesses claquent de plus en plus vite contre son membre. Je fonds sur lui, me délecte de cette vision délicieuse, laissant un sourire fleurir sur mes lèvres en le voyant tirer de plus en plus fort sur la ceinture. Elle refuse de céder, tout comme le radiateur, heureusement solidement attaché au mur qui craquèle sous la force des vagues de plaisir qui le traverse. Mon palpitant devient fou dans ma poitrine, il tape dans mes veines, dans mes tempes alors que la jouissance est sur le point de me foudroyer. Nos gémissements saturent la pièce. Mes hanches le cherchent, ma main libre imprime un mouvement décadent sur mon membre délaissé jusqu'à ce que l'orgasme l'emporte dans un ultime coup de hanches. Je viens sur lui, échoue sur son ventre qui se contracte sous la dose de luxure. Je m'accroche à lui, mes ongles transperçant sa chair pour ne pas décoller sous les spasmes de plaisir qui l'emporte comme une tornade. Putain. C'est beaucoup trop bon pour que j'y résiste. Bouche ouverte, je cherche l'air qui me manque cruellement, les sens en feu, brûlant du plaisir qui vient de m'abattre en un coup. Un sourire se fond sur mes lèvres à sa réplique, mes muscles se relâchent enfin, accueillant un repos bien mérité. Mes yeux fondent dans les siens, brillants, repus de plaisir.

« On dirait que j'ai gagné cette manche. »

Mes hanches ondulent une dernière fois sur son membre pour lui soutirer un dernier gémissement avant que je ne me retire, me laissant aller contre le parquet, épuisé. Je ferme les yeux, tente de ne pas me laisser envahir par la fatigue qui me guette. Si je me laisser aller, je serais capable de m'endormir en l'espace d'une minute à peine. Mon regard se fige sur son corps alors que j'attrape une clope avant de me relever. Ne pas sombrer. Pas maintenant. Je me glisse jusqu'à la fenêtre, vérifiant à travers les stores si les flics s'en sont aller ou non en allumant le bâtonnet entre mes lèvres. Les voitures sont parties. Je tire sur ma clope, un sourire vengeur aux lèvres. Mes doigts passent dans mes cheveux pour les ramener en arrière avant de se poser sur mon amant toujours accroché. La vengeance est bien trop tentante.

« Les flics sont partis. »

Lentement, je récupère mes affaires éparpillées dans le petit appartement, me rhabillant en prenant mon temps. Je récupère mes clopes, range mes flingues à leur place en recouvrant ma cachette. Ce n'est qu'une fois prêt que je reviens vers lui, m'abaissant à sa hauteur.

« Faut que j'y aille. Amuse toi bien. »

Je lui offre un baiser, sourire mutin aux lèvres, yeux brillants de malice avant de me relever. Je dégage la chaise de la porte pour m'engouffrer dans le couloir, sans un regard en arrière. La vengeance est un plat qui se mange froid.
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Mer 1 Avr - 23:11
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Son ultime coup de bassin m’arrache un dernier grondement plaintif et presque douloureux, m’empêchant de répondre à ses fanfaronnades. Le plaisir pétille encore sous ma peau et anesthésie tout mon être sous une délicate fatigue. Mon cœur tape encore à toute allure contre mon torse, incapable de se calmer après tout ce qui vient de se passer. L’entrave autour de mes poignets me dérange. Mes doigts crèvent d’envie de tomber sur les épaules brûlantes et épuisées de Léo, échoué contre moi. Le toucher, me réapproprier ce qu’il m’a refuser, et rassénérer mon esprit éreinté. Malheureusement la ceinture est toujours là. Alors mon amant s’échappe, glissant loin de moi pour se relever et rejoindre la fenêtre.

Je recouvre peu à peu contact avec la réalité. Mon corps se meut. Je tire sur mes liens pour m’aider à me redresser. Mes pieds me repoussent contre le mur. Mon dos s’y appuie, bientôt rejoint par ma tête. Un léger soupir m’échappe. Les mots de Léo attirent mon regard. Mes yeux se plissent. Malgré le contre-jour qui m’empêche de discerner précisément son visage, je crois percevoir un sourire inquiétant en travers de ses traits. Mes sourcils se froncent, peu certains de faire le lien avec ce qu’il a derrière la tête.

- Déjà, je marmonne, plus ou moins surpris de les voir lâcher l’affaire aussi rapidement. Probablement auront-ils trouvé quelqu’un d’autre à coffrer pour ne pas rentrer les mains vides.

Léo s’avance et récupère une à une ses affaires éparpillées à travers la pièce.

- Qu’est-ce que tu ...

Je me fige soudain en comprenant ce qu’il est en train de faire. Il ne va pas oser ... Ses prochains dires me prouvent que si. Mes lèvres fourmillent sous la caresse furtive de sa bouche. Mon échine frémit d’un frisson d’excitation joueuse. Je n’en reste pas moins sur le cul, complètement atterré par ce retournement de situation totalement impromptu.

- Tu plaisantes.

Mes yeux écarquillés le suivent alors qu’il se carapate déjà vers la porte d’entrée. La chaise qui retenait la clenche s’écarte sous sa poigne. Un rictus mi-outré, mi-choqué étire maladroitement mes lèvres paralysées.

- Tu plaisantes Léo, je répète, plus pour m’en convaincre qu’autre chose.

Parce qu’il ne plaisante visiblement pas. Il compte bien me planter ici, les mains attachées, après avoir pris son pied comme il le faut. Un ultime sourire narquois de mon tueur à gages illumine la pièce, avant qu’il ne disparaisse dans le couloir. Je reste con un instant, à fixer l’encadrement de la porte. Ses pas s’éloignent. Il ne compte absolument pas faire marche arrière. Un ricanement dépité fini par m’animer, alors que ma tête repart contre le mur. C’est de bonne guerre. Mais putain, quel enfoiré.
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